Happy Birthday : |
Lyon, quasiment assuré de la 2e place de la Ligue 1 et de disputer la saison prochaine la Ligue des Champions après sa victoire samedi sur Monaco (6-1), doit sa réussite à son changement d'entraîneur à la trêve, au retour en forme de plusieurs individualités et à l'entrée dans son Parc OL.
A la trêve, l'Olympique lyonnais était 9e avec six points de retard sur Monaco, 2e, un handicap monté jusqu'à dix longueurs au soir de la 27e journée.
. Genesio s'est affirmé
Des pétitions hostiles avaient précédé sa nomination à la trêve après qu'Hubert Fournier, en poste depuis un an et demi et dont il était le principal adjoint, a été déchargé de ses fonctions.
Bruno Genesio s'est affirmé en numéro un aussi bien dans ses obligations médiatiques qu'il paraît honorer avec plaisir et décontraction qu'en prenant des décisions fortes au sujet de Mathieu Valbuena ou Christophe Jallet, candidats à l'Euro mais parfois désignés comme remplaçants.
Sera-t-il en poste à la reprise de l'entraînement ? "Oui, oui, j'ai envie de rester, bien sûr même si ce sera plus difficile la saison prochaine", a-t-il expliqué dimanche dans l'émission Téléfoot.
Une prolongation de sa mission était conditionnée à une qualification européenne lors de sa nomination.
"Il va au-delà de nos espérances et Bruno sera effectivement l'entraîneur l'an prochain, s'il accepte la proposition qu'on va lui faire", avait confié Jean-Michel Aulas samedi après la victoire contre le Gazélec Ajaccio (2-1).
L'an prochain, Bruno Genesio devra toutefois gérer des paramètres sur lesquels Fournier a échoué : la Ligue des Champions et l'enchaînement des matches ainsi que le recrutement dans lequel JMA est toujours très impliqué.
Depuis la trêve, le calendrier a aussi été considérablement allégé avec l'élimination prématurée des compétitions européennes permettant le rétablissement des nombreux blessés déplorés avant la trêve.
. Les individualités enfin au rendez-vous
Avec un triplé qui porte son total à 21 buts, Alexandre Lacazette, seulement troisième joueur de l'histoire de l'OL a franchir deux années de suite la barre des vingt buts en L1 après Bernard Lacombe et Sonny Anderson , est le symbole du retour en forme des individualités favorisant la remontée.
Jean-Michel Aulas plaide pour sa sélection en vue de l'Euro, comme pour Samuel Umtiti qui a livré une bonne seconde moitié de saison.
A la dérive à l'automne, Mapou Yanga-Mbiwa, recruté cet été alors qu'il n'était pas le choix N.1, a trouvé ses marques dans son association stabilisée avec Umtiti.
Autres recrues décriées, le milieu espagnol Sergi Darder et le défenseur brésilien Rafael, ont réussi leur intégration après la trêve. Seul Valbuena est resté en marge.
Enfin, Maxime Gonalons, Corentin Tolisso ou Jordan Ferri ont retrouvé le niveau qui était le leur la saison dernière, conclue également sur une 2e place. De leur côté, Rachid Ghezzal et Maxwell Cornet ont été de belles révélations.
Tous ont su tirer parti du changement de système de jeu, passé du 4-4-2 au 4-3-3.
"Nous serions bien inspirés de ne pas trop changer cette équipe si nous voulons avoir la revanche de la Ligue des champions manquée cette année", a assuré samedi Jean-Michel Aulas.
Mais les revenus assurés par la qualification directe en C1 et les recettes liées au nouveau stade, permettent d'envisager des renforts de haut niveau à condition de mieux préparer le recrutement qu'il y a un an.
- Le Parc OL comme catalyseur
L'entrée dans le nouveau stade, qui n'a de justification qu'avec la Ligue des Champions et des grands événements, a dynamisé tout un club, dès le premier match contre Troyes (4-1).
Le public lyonnais s'est approprié l'équipement en créant une ambiance propice à la performance mais le lieu s'y prête avec une belle caisse de résonance.
Le record du stade a été battu contre Monaco avec 56.696 spectateurs et l'OL reste invaincu à Décines (8 victoires, 2 nuls).