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Guidé par un Zlatan Ibrahimovic triplement impérial, le Paris SG a gagné sans ciller son dernier match avant le quart de finale aller de Ligue des champions face à Manchester City, samedi contre Nice (4-1) pour la 32e journée de Ligue 1.
Une victoire au Parc des Princes du PSG, meilleure équipe à domicile cette saison et déjà champion, peut avoir l'air banal. C'est pourtant un petit événement puisque les Parisiens y restaient sur une défaite face à Monaco lors de la précédente journée (2-0), et qu'ils n'avaient pas réussi à y gagner les deux matches de championnat précédant les huitièmes de finale de Ligue des champions, contre Lille et Montpellier (0-0 à chaque fois).
"Le grand mérite en revient aux joueurs, sincèrement, ce match on ne l'a pas préparé du tout", a expliqué l'entraîneur parisien Laurent Blanc après le match. "Ca prouve qu'on a quand même une base d'équipe importante, et puis les joueurs veulent toujours gagner."
Parmi ceux-ci, le défenseur brésilien David Luiz qui, en quête de rachat après une trêve internationale difficile avec le Brésil, a tué le suspense en début de seconde période sur corner (48e, 3-1). Et le principal artisan de cette préparation idéale pour la réception de Manchester City mercredi: Zlatan Ibrahimovic , auteur d'un triplé (15e, 34e, 82e).
- Des frasques et des buts -
Personne, mis à part lui-même et son agent Mino Raiola, ne peut dire si le Suédois sera encore au PSG la saison prochaine. "On réfléchit et on discute", avait synthétisé Laurent Blanc à la veille de PSG-Nice. Une chose est sûre: une fois parti, il manquera beaucoup à la L1.
Il y a bien sûr eu ses frasques, son "pays de merde" qui a tant fait réagir en mars 2015 après une défaite à Bordeaux, et des coups de moins bien. Mais il y a surtout son talent dans le jeu, ses passes qui éliminent trois joueurs adverses, comme celle pour Adrien Rabiot avant que Blaise Matuidi ne manque le cadre (38e), son leadership technique et ses choix justes.
Et puis ses buts. Tous ses buts, les opportunistes, les surpuissants, les délicats, les acrobatiques et les artistiques. Combien de joueurs auraient réussi son contrôle à la réception d'une ouverture de David Luiz, en enchaînant d'une frappe qui lobait le gardien niçois Yoan Cardinale (15e) ? Qui d'autre aurait transformé ce coup franc supersonique des 18 mètres, à la suite d'une obstruction du remuant Niklas Hult sur Lucas (34e)?
- Période 'difficile' pour Cavani -
"Il y a eu des matches dans le passé où "Ibra" et certains de ses coéquipiers pouvaient manquer de concentration. Là, sur les deux premières frappes cadrées, ça fait deux buts. Ca va très, très vite", a synthétisé, fataliste, l'entraîneur niçois, Claude Puel .
L'autre soliste de génie sur la pelouse du Parc des Princes samedi, Hatem Ben Arfa , a bien tenté de concurrencer "Ibra": laissé seul par Thiago Motta et par la défense centrale à la 18e minute, le Niçois a eu toute latitude pour accélérer, se mettre sur son pied gauche et enrouler une frappe sublime dans la lucarne de Kevin Trapp. Son 13e but de la saison, qui permettait à Nice de revenir à 1-1.
Mais alors que Paris peinait pour inquiéter des Niçois joueurs en première période, c'est bien le Suédois qui a, une fois de plus cette saison, pris ses responsabilités pour porter son équipe, avant de claquer un triplé en toute fin de match sur un service de Rabiot (82e). Ca fait désormais 38 buts en 41 matches toutes compétitions confondues pour Ibrahimovic, dont 30 en L1 - record personnel, établi en 2012-13, égalé alors qu'il reste encore six journées.
Rapidement à l'abri, le déjà champion de France a ensuite pu gérer son effort en vue du rendez-vous crucial de mercredi contre les Citizens: aucun blessé n'est à déplorer, et Thiago Motta et Lucas ont été remplacés respectivement à la 69e et 80e minute.
Les deux seront sans doute titulaires en Ligue des champions, n'en déplaise à Edinson Cavani , entré à la 69e et qui a expliqué, dans un entretien qui sera diffusé dimanche sur TF1, vivre "la période la plus difficile" de sa carrière.
Laurent Blanc a assuré que ce choix avait été fait en raison du temps de jeu de l'Uruguayen en sélection. "Il a joué deux matches et il est arrivé à 11h jeudi matin" en France, a expliqué Blanc. Mais décalage horaire ou pas, pas facile pour 'el Matador' d'exister aux côtés du géant suédois.