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En manque de temps de jeu avec Arsenal et depuis longtemps éloigné de l'équipe de France, Mathieu Debuchy arrive en prêt à Bordeaux, où il a quatre mois d'ici l'Euro pour redevenir le latéral droit incontournable des Bleus aux yeux de Didier Deschamps .
Le compte à rebours a commencé pour "Labuch'" pour qui le retour en grâce en équipe de France passe par un come-back en Ligue 1, trois ans à peine après avoir quitté Lille pour Newcastle (2013-2014) puis Arsenal (depuis 2014).
Debuchy s'est engagé sous forme de prêt jusqu'à la fin de la saison avec Bordeaux, très actif lors de ce mercato et très opportuniste sur ce coup-là.
L'ancien Lillois, qui était pisté par Aston Villa et Sunderland lors de ce mercato, puis récemment par Manchester United, sera présenté à la presse mardi 2 février à 12h au château du Haillan.
"Un joueur de l'équipe de France, en prêt à Bordeaux et en venant d'Angleterre, on ne l'imaginait pas vraiment", avait déclaré à Infosport+ le président de Bordeaux Jean-Louis Triaud avant l'officialisation de ce prêt.
- Supplanté par Bellerin -
Pour le joueur âgé de 30 ans, il y a un avant et un après Mondial-2014. Intronisé titulaire sur le flanc droit par Deschamps dès sa prise de fonctions à la tête des Bleus en 2012, il avait disputé une Coupe du monde convaincante, à l'image du reste de l'équipe parvenue en quart de finale (défaite face à l'Allemagne 1-0).
Mais à l'entame de la saison suivante, ce statut s'est considérablement effrité après deux blessures sérieuses. A une cheville d'abord, en septembre 2014, qui l'a éloigné trois mois des terrains. A une épaule, ensuite, en janvier 2015, pour trois mois d'absence en plus.
S'en est suivie depuis une incapacité persistante à recouvrer son niveau international, alors que le jeune Espagnol Hector Bellerin, 20 ans, l'a supplanté dans le onze-type des Gunners.
Au point qu'en Bleu, Bacary Sagna , bientôt 33 ans, est redevenu le titulaire et que Chistophe Jallet fait office de numéro deux. Deux joueurs qu'il devançait dans la hiérarchie à un poste où la pénurie est grande en France.
Sa dernière convocation date de septembre dernier. Une 27e sélection honorée avec une entrée en jeu à la place de Sagna, face à la Serbie (2-1)... à Bordeaux.
Cette première main tendue de "DD" n'a pas été suivie d'une deuxième, Debuchy n'étant pas parvenu à trouver les ressources pour se relancer. Pire, il est même devenu la risée d'une frange de supporteurs des Gunners jugeant, un soir de défaite contre Sheffield Wednesday en Coupe de la Ligue (3-0) le 27 octobre, que "même avec une jambe cassée, Bellerin pouvait faire mieux".
- Veto de Wenger pour MU -
Et en novembre, Deschamps fixait les seules conditions d'un retour possible, sous forme d'ultimatum: "Mathieu n'a pas perdu toutes ses qualités du jour au lendemain. Mais il joue très peu. J'en ai parlé avec lui en septembre. C'est quelqu'un de lucide et d'intelligent. On ne peut pas prétendre à être à 100% au niveau international quand on joue si peu. À lui de voir ce qu'il se passera en janvier".
Empêché d'aller se relancer à Manchester United par Arsène Wenger, soucieux avant tout de ne pas voir un de ses Gunners (sous contrat jusqu'à 2019) renforcer un rival pour le podium du Championnat d'Angleterre, le voilà donc à Bordeaux qui affiche de plus en plus son ambition d'accrocher une place d'honneur, dans le sillage de sa série de sept matches sans défaite en L1, qui le positionne à 4 points du podium.
Il évoluera sous les ordres de Willy Sagnol , qui ne peut qu'avoir un ?il averti concernant Debuchy, lui qui fut longtemps le latéral droit des Bleus (2000-2008).
"C'est quand même le latéral de l'équipe de France (?), l'une des équipes favorites pour gagner l'Euro", arguait lundi après-midi l'entraîneur bordelais. Optimisme forcené ou volonté de mise en confiance ? A Bordeaux, Debuchy a déjà gagné son pari aux yeux de Sagnol.