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Caen a mis fin à une série de trois défaites consécutives dimanche en battant Rennes (1-0), malgré la première titularisation de Yoann Gourcuff depuis onze mois, lors de la 27e journée de Ligue 1.
Ces trois points, obtenus grâce au but marqué par Saïdi Ntibazonkiza, permettent à Caen, 7e avec 39 points, de doubler Rennes, 8e avec 38 unités, qui pouvait rejoindre Nice (3e, 41 pts) et Saint-Étienne en cas de succès.
Annoncé contre Lille, puis Saint-Étienne, où il n'avait finalement pas joué, et encore face à Angers la semaine dernière, où il avait disputé la deuxième période, c'est finalement à Caen qu'on a enfin pu voir le milieu de terrain international débuter un match pour la première fois depuis Lyon-Nice le 21 mars 2015.
Pour sa troisième apparition sous le maillot exceptionnellement noir et blanc des Rennais, Gourcuff a joué 59 minutes.
Il a été assez actif, touchant 50 ballons, dont huit gagnés pour six perdus, et s'est surtout attaché à jouer vite - pour éviter les contacts - et propre, comme le montrent ses 93% de passes réussies.
Mais le manque de précision devant le but des hommes de Rolland Courbis s'est révélé rédhibitoire. L'entraîneur a qualifié ce revers de "double déception", regrettant "une défaite sans marquer de but" alors que "les intentions y étaient".
Dès la deuxième minute, Gourcuff avait eu la première opportunité en récupérant un centre de Pedro Henrique, mais il avait trop croisé sa frappe.
Il fallait ensuite attendre la 51e minute pour revoir Rennes menaçant.
- Pari tactique payant -
Rémy Vercoutre, scotché sur sa ligne, était tout content de voir un coup franc enroulé aux 24 mètres par le pied gauche de Henrique filer à l'extérieur de son poteau droit.
Puis à la 64e minute, après un slalom réalisé par Ousmane Dembélé dans l'arrière-garde normande, le gardien semblait battu sur le tir, finalement non cadré, de l'attaquant breton.
Dembélé, intenable, trouvait peu après Sébastien Salles-Lamonge au point de penalty, mais la frappe de l'extérieur du pied du jeune milieu de terrain filait encore hors du cadre (70e).
"On s'était fixé (comme objectif) sur les quatre matches à venir (celui à Caen compris, ndlr) sept points minimum. On a déjà bouffé notre joker. Il est indispensable maintenant de se ressaisir", a bougonné Courbis.
Caen doit en revanche ses trois points à son réalisme et au pari tactique de Patrice Garande, qui a abandonné son 4-1-4-1 fétiche pour un 4-2-3-1 moins séduisant mais plus solide. Ce choix permet de freiner la glissade inexorable du club depuis la 16e journée, au soir de laquelle il était encore dauphin du Paris SG.
"J'espère que (cette victoire) va être suivie d'autres (et qu'elle va) nous amener un peu de la confiance qu'on avait perdue", a commenté le technicien normand.
Avant la rencontre de dimanche, Caen était en effet, depuis début décembre, la plus mauvaise équipe de L1 avec seulement huit points pris en onze matches.
Le but de Ntibazonkiza, d'une belle demi-volée du plat du pied droit, après un premier arrêt de Benoït Costil devant Dennis Appiah (54e), donne ainsi aux Normands un peu de sérénité avant d'aller défier Saint-Étienne à Geoffroy-Guichard la semaine prochaine.