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Bordeaux, mis sur de bons rails par un but tardif de Contento, s'est une nouvelle fois fait rejoindre par Bastia (1-1), comme un symbole de ses difficultés en 2016 malgré le changement d'entraîneur, dimanche à l'occasion de la 31e journée de L1.
L'espoir d'une victoire aquitaine - la dernière à domicile remontant à fin janvier face à Rennes (4-0) - aura duré trois minutes, le temps de célébrer cette reprise gagnante de plus de 25 mètres du latéral allemand (81), venu dans les valises de Willy Sagnol à l'été 2014.
Pas de quoi effacer les maux girondins si nombreux cette saison, dont celui de ne pas savoir garder un score. Cela s'était vu il y a deux semaines face aux autres Corses du Gazélec Ajaccio.
"Il y avait quelques résidus de matches passés encore dans les têtes, a reconnu le nouvel entraineur Ulrich Ramé. Par manque de combativité sur le dernier quart d'heure, on n'arrive pas à tenir le résultat".
Au classement, ses hommes avancent certes d'une place (14e place) mais leur avance sur la zone de relégation n'est que de six points alors que se profilent deux déplacements à Monaco puis à Marseille.
Bastia, désormais 11e, n'a fait que copier sur son voisin pour repartir avec un point satisfaisant au regard de sa production.
"Cela aurait été injuste de perdre, résume son entraîneur François Ciccolini. C'est un championnat où tout le monde peut battre tout le monde dans la deuxième partie de tableau. On va rentrer tranquillement et contents".
Pour l'effet psychologique lié à la première de Ramé, on repassera. L'ancien gardien avait pourtant procédé à huit changements dans son onze initial par rapport à celui laminé à Toulouse sous les ordres de Sagnol, avec Gajic de retour au poste de latéral dans un 4-1-4-1 très défensif histoire de se rassurer.
- Grande frilosité -
En tout et pour tout, ils ont lâché trois fois l'étreinte: sur un coup franc de Danic repris de la tête par Ayité (66), puis une frappe croisée de ce dernier (83), Prior, de retour de pénitence, a sauvé deux fois ses couleurs au prix d'arrêts-réflexe.
Mais le portier girondin, suppléant de Bernardoni, n'a rien pu sur l'action suivante et ce ballon déposé par Danic sur la tête rageuse de Ngando (84), synonyme de partage des points.
Un score logique au regard de la physionomie du match tout à l'avantage des insulaires au début avec des Girondins d'une grande frilosité, préférant laisser la possession aux Corses qui restaient sur deux victoires consécutives en déplacement.
La défense bordelaise, si perméable ces dernières semaines (22 buts encaissés lors des 8 derniers matches), a failli tenir le choc face il est vrai à la 18e attaque de L1 qui n'a jamais pu s'approcher dans le jeu du but de Prior jusqu'au dix dernières minutes.
A l'exception d'un déboulé sur la droite avec un centre de Yambéré dévié obligeant Leca à mettre le ballon en corner (27), on s'est donc ennuyé ferme le temps que Jussiê sorte de sa transparence.
Quand cela est advenu, Bordeaux se montra enfin dangereux, mais Crivelli, alerté en profondeur par le Brésilien, buttait sur Leca bien sorti (37).
L'influence du vétéran girondin (33 ans) s'est amplifiée après la pause au moment où Bordeaux pesait enfin sur le match mais Rolan (55, 57) et Crivelli (68) ne parvenaient pas à trouver la faille.
Alors que l'on s'acheminait sur un nul vierge, Contento, à la réception d'un corner renvoyé par la défense visiteuse, délivrait son équipe d'une frappe limpide du gauche. Un avantage gâché à peine trois minutes plus tard.