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Jocelyn Gourvennec a eu des sueurs froides dans la chaleur bordelaise pour ses débuts sur le banc des Girondins: ses joueurs, qui menaient 3-0 devant Saint-Étienne, se sont fait peur en fin de match mais l'ont finalement emporté (3-2), samedi lors de la première journée de Ligue 1.
Cinq buts marqués, du spectacle, du suspense, cela faisait bien longtemps que le public girondin n'avait pas vibré pour ses couleurs, sans sponsor, pour cette entame de saison au stade Matmut Atlantique.
Et si les Bordelais ont physiquement eu du mal à finir la partie, avec deux buts encaissés dans les dernières minutes par Hamouma (81e) et Söderlund (89e) et un poteau concédé à Pajot dans les arrêts de jeu, ce sont bien trois points qui tombent dans la besace de Jocelyn Gourvennec.
"Ils ont fait le match que j'attendais d'eux avec de la cohésion sur le plan collectif, a déclaré l'ancien technicien guingampais. Le contrat est rempli mais quand on mène 3-0 et qu'on est ramené à 3-2, c'est un rappel. Au moins, il n'y aura pas d'+enflammade+".
- Super Laborde -
Le Breton, qui a insufflé une nouvelle ambiance ces dernières semaines du côté du Haillan, pourra se féliciter de la performance de son attaquant Gaëtan Laborde, buteur (13e) puis passeur (59e).
Le natif de Mont-de-Marsan, héros et unique buteur de la finale de la Coupe Gambardella 2013, a parfaitement répondu aux attentes dans un collectif très jeune où l'expérience de Toulalan, suspendu, a manqué dans l'entrejeu.
Son coup de tête rageur, sur un coup-franc excentré de Touré, survenu contre le cours du jeu (13e), a lancé de la plus belle des manières les siens. Sa remise victorieuse pour Rolan avant l'heure de jeu (59e) en a ensuite fait à coup sûr l'homme du match.
"C'est un joueur très collectif, vous pouvez le mettre partout, c'est un garçon qui n'a pas d'état d'âme. Pour l'entraîneur que je suis, c'est du gâteau", a apprécié Gourvennec.
Bordeaux ayant été actif sur le marché des transferts, on attendait de voir à l??uvre Jérémy Ménez, qui n'a disputé que les 20 dernières minutes, ou Kamano, resté sur le banc.
Finalement, seul le latéral droit Youssouf Sabaly a découvert le pré bordelais et sa production propre et séduisante, en plus de son sauvetage devant une belle reprise de Corgnet (33e), a été à la hauteur des espérances.
- "Un goût amer" -
Saint-Étienne, qui recevra le Beitar Jerusalem jeudi en Europa League, a aussi eu l'emprise sur le match par séquences. Les Verts ont même fait vaciller l'arrière garde girondine à plusieurs reprises, à l'image des opportunités de Tannane, à chaque fois sorties par Prior (7, 20e).
En revanche, leur entraîneur Christophe Galtier a surement peu goûté la faiblesse de l'ASSE sur coups de pied arrêtés, à l'origine du premier but puis d'autres situations tendues devant la cage de Ruffier (29, 42, 43e).
"On a fait portes ouvertes avec beaucoup d'absences sur les buts concédés, l'équipe s'est complètement désorganisée et on a été lourdement sanctionné", a analysé l'entraîneur stéphanois.
A 2-0 pour les locaux, Saint-Etienne s'est délité dans les grandes largeurs et Malcom, d'un coup franc "maradonesque" victorieux (3-0, 71e), laissait croire à une déculottée encore plus sévère.
Il n'en fût rien car à force de pousser, les visiteurs se voyaient finalement récompensés de leurs efforts par deux têtes de Hamouma et Söderlund, qui jetaient un froid dans les rangs bordelais, vacillants mais sans sombrer définitivement.
"Les joueurs ont tout donné, a reconnu Galtier, mais on n'y est pas arrivé. On avait un handicap lourd et conséquent. Ce match me laisse un goût amer. On ne peut rien espérer quand on a trois buts d'écart".