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Le prince Ali de Jordanie, un des cinq candidats à la présidence de la Fifa, la Fédération internationale de football, a appelé mercredi à Dakar à réformer l'organisation pour "la sauver" et promis à l'Afrique d'y jouer un "rôle dirigeant".
"Le football est le sport le plus populaire au monde. La réputation de l'organisation est à l'inverse. Nous pouvons changer ça et l'élection à venir (le 26 février) est cruciale", a déclaré le prince Ali, lors d'une rencontre avec plusieurs médias, dont l'AFP, dans le cadre d'une tournée en Afrique.
Unique adversaire lors de l'élection de mai face au président sortant Sepp Blatter, actuellement suspendu en raison du scandale qui secoue la Fifa, il a appelé à davantage de transparence.
"On ne peut pas avoir une organisation qui cultive le secret. Les gens doivent pouvoir lui faire confiance", a souligné le demi-frère du roi Abdallah de Jordanie, âgé de 39 ans.
"Je crains que si nous n'y parvenons pas, il n'y ait beaucoup de voix pour réclamer une autre organisation que la Fifa. Or je pense le contraire: nous devons la sauver", a affirmé le prince Ali.
Selon lui, "l'Afrique est cruciale pour faire ce qu'on veut faire, développer le football. On a besoin de développer les infrastructures en Afrique, les stades, les équipements".
"Le potentiel ici est absolument incroyable", a estimé le prince jordanien, qui doit se rendre ensuite au Nigeria, selon son entourage, "le moment venu pour l'Afrique de jouer un rôle dirigeant" dans le football mondial.
Avec 54 voix, devant l'UEFA qui en compte 53, l'Afrique constitue le plus gros réservoir électoral, parmi les 209 votants qui sont les fédérations affiliées à la Fifa.
Bien qu'il ait poussé Sepp Blatter à un second tour en mai avant de se retirer, le prince Ali paraît moins bien placé que d'autres candidats, à moins de parvenir à rallier l'Afrique à sa cause.
Le numéro 2 de l'UEFA, l'Italo-Suisse Gianni Infantino, soutenu par sa fédération en attendant que le sort de Michel Platini soit scellé, ainsi que par la Confédération sud-américaine, et le Bahreïni Cheikh Salman, président de la puissante Confédération asiatique, font pour l'instant figure de favoris.
Le Français Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa, et le Sud-Africain Tokyo Sexwale, qui n'exerce aucune haute responsabilité dans le football, complètent ce quintet des prétendants à la succession de Sepp Blatter.