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© AFP/LIONEL BONAVENTURE
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps
en conférence de presse, le 25 août 2016 à Paris
Didier Deschamps a fixé le cap et la ligne de conduite pour l'équipe de France, rassemblée depuis lundi à Clairefontaine: "Ce n'est pas parce qu'on est vice-champion d'Europe qu'on sera au Mondial en Russie, il faudra se battre et ça commencera au Belarus", le 6 septembre.
Q: Vous avez appelé le néophyte Ousmane Dembélé, après les forfait de Nabil Fekir et Alexandre Lacazette. Etes-vous préoccupé par les états de forme disparates dans le secteur offensif ?
R: "Ce secteur ne m'inquiète pas. Il y a ces deux forfait, plus d'autres joueurs qui n'ont pas eu de temps de jeu ce week-end. Donc j'ai appelé Ousmane, qui était prévu pour les Espoirs. J'ai besoin d'avoir des joueurs en bonne conditions et il l'est."
Q: Pouvez-vous décrire de son profil ?
R: "Je le suis depuis longtemps. Il peut jouer sur les deux côtés. J'ai voulu avoir à disposition différents profils aussi. Il a des qualités de vitesse, il fait des différences. Dans ce registre il est très intéressant. Ses premiers matches à Dortmund confirment son potentiel. Il a toutes les qualités pour le haut niveau, ce n'est pas un hasard, comme pour (Anthony) Martial ou (Kingsley) Coman."
Q: En cette rentrée des classes, que va dire le professeur que vous êtes à ses élèves ?
R: "On a un examen le 6 (contre le Belarus en qualifications pour le Mondial-2018, ndlr). Il y a trois points en jeu. Mais je n'ai pas d'élève, j'ai plutôt des pères de famille. On se retrouve avec beaucoup de joie et un objectif clair: se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. Ca passe d'abord par un premier match prestigieux en Italie et un autre plus important encore au Belarus."
Q: Steve Mandanda jouera-t-il ces deux matches ?
R: "La hiérarchie a forcément évolué puisque Hugo Lloris n'est pas là. Steve aura la responsabilité de jouer. Je vais en parler aux intéressés (Benoît Costil et Alphonse Aréola), mais il est celui qui sera probablement amené à jouer les deux matches, pour le mettre dans les bonnes conditions. C'est important qu'il ait des repères avec sa défense."
Q: Huit des joueurs que vous avez appelés n'étaient pas à l'Euro. Est-ce une façon de vite vous projeter vers l'objectif du Mondial-2018 ?
R: Mais l'Euro est derrière nous ! Mon souhait est de nous en servir, oui, mais pas de nous endormir dessus. On part sur une longue période, ce ne sera pas à chaque fois les mêmes joueurs qui seront appelés. Ceux qui sont là aujourd'hui devront en profiter et confirmer. Il y a 40, 50 joueurs qu'on suit et ça peut évoluer évidemment."
Q: Comment tout de même allez vous essayer d'entretenir la flamme ?
R: "Mais on l'avait avant la flamme ! Il faut juste continuer. Cette équipe a tout pour se faire aimer, elle a l'envie, elle ne doit surtout pas changer. Ce n'est pas parce qu'on est vice-champion d'Europe qu'on sera au Mondial en Russie, il faudra se battre et ça commencera au Belarus."
Q: Il y aura d'abord ce match jeudi à Bari. Jouer contre l'Italie, ce n'est jamais vraiment "amical" ?
R: "C'est un match amical... Quand on joue le pays frontalier, l'Allemagne, l'Espagne, l'Angleterre, il y a cette rivalité qui est saine. Plus ou moins de joueurs jouent dans un club du pays d'en face. Les Français qui sont en Italie ont envie que ça se passe bien, parce que sinon la semaine d'après... Ce sera un match de prestige, car en face l'Italie reste sur un très bon Euro et ils ont gardé leur ossature."
Propos recueillis en conférence de presse.