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Le Hondurien Alfredo Hawit, ex vice-président de la Fifa et ex-président de la Concacaf, a plaidé non coupable mercredi devant un magistrat new-yorkais, après avoir été extradé de Suisse dans le cadre du scandale de corruption de la Fifa.
M. Hawit, 64 ans, en costume, un peu voûté et semblant fatigué, a suivi l'audience via un interprète. C'est son avocat qui a plaidé pour lui au tribunal fédéral de Brooklyn.
Douze chefs d'accusation dont racket, blanchiment d'argent et entrave à la justice ont été retenus contre l'ancien président par intérim de la Confédération de football d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), accusé d'avoir accepté des centaines de milliers de dollars en pots-de-vin.
Son avocat Justin Weddle a affirmé qu'il souffrait d'une pancréatite et était diabétique, qu'il avait des "problèmes digestifs graves", et avait besoin d'une alimentation spéciale, qui ne lui avait pas été accordée dans la prison suisse où il était détenu.
Les procureurs ont déclaré qu'il représentait un risque de fuite et ont fixé la caution pour sa libération à quatre millions de dollars, garantis par 500.000 dollars en cash ou une propriété.
Son avocat a demandé qu'il soit libéré et assigné à résidence sous surveillance électronique, chez sa fille à Miami. Il a fait valoir que les Hawit avaient des moyens limités.
Les discussions sur les conditions de cette libération sous caution doivent se poursuivre jeudi à 16H30 (21H30 GMT).
Le FBI à New York avait confirmé à l'AFP en début d'après-midi l'extradition de l'ancien vice-président de la Fifa, qui avait été arrêté le 3 décembre à Zurich en marge d'un comité exécutif de la Fifa.
C'est le cinquième inculpé extradé de Suisse et transféré à Brooklyn à New York dans le cadre du scandale de corruption de la Fifa.
Les procureurs américains l'accusent d'avoir accepté et blanchi des centaines de milliers de dollars de pots-de-vin, dans le cadre de la vente de droits de marketing liés à la diffusion de tournois de football en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde, quand il était secrétaire général de la Fédération hondurienne de football entre 2008 et 2014.
Au total, 39 personnes et deux entreprises ont été accusées depuis le mois de mai par les autorités américaines d'être impliquées dans le scandale de corruption de la Fifa, impliquant racket, fraude et blanchiment de dizaines de millions de dollars pendant plus de 25 ans.
Douze ont déjà plaidé coupable et accepté de coopérer à l'enquête.