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Les arbitres français vont connaître une forte valorisation salariale comme premier pas vers le professionnalisme "d'ici trois ans", ont annoncé mardi la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP).
Le cadre actuel qui régit l'organisation de l'arbitrage est la loi Lamour depuis 2006, "un texte qui interdit la création de tout lien de subordination entre un arbitre et sa fédération", a rappelé Pascal Garibian, directeur technique de l'arbitrage, lors d'une conférence de presse conjointe avec la LFP sur la réforme de l'arbitrage.
L'objectif de la FFF et de la LFP est à terme de faire évoluer ce texte "pour permettre la contractualisation, la salarisation des arbitres professionnels".
En attendant, les instances veulent "anticiper cette éventuelle évolution" par la mise en place "d'un schéma évolutif sur trois ans". Ainsi, sur les 21 arbitres de l'élite, 10 vont intégrer une division spéciale baptisée "F1 élite" lors de la saison 2016-2017, puis 15 pour la saison 2017-2018, et enfin 21 pour la saison 2018-2019.
Ces arbitres, nommés pour deux saisons renouvelables, passeront 22 semaines de préparations à Clairefontaine pour entretenir leur condition physique, débriefer leurs performances, et préparer les matches du week-end.
Pour accélérer cette professionnalisation, la LFP, qui rémunère les arbitres de l'élite, a consenti à faire un effort financier.
Le budget consacré à la rémunération des arbitres passera de 12 M EUR cette saison à 14 M EUR sur la saison 2016-2017, soit une augmentation de 17%, a annoncé Didier Quillot, directeur général de la LFP.
La rémunération annuelle des arbitres "élite" passera de 83.000 à 128.000 euros, soit une augmentation de 55% l'an prochain, tandis que celle des "non-élite" n'augmentera que de 12%, à 93.000 euros annuels, ce qui montre la volonté de "privilégier cette filière professionnelle".
Les arbitres de Ligue 2 verront quant à eux leur rémunération augmenter de 15% dès la saison prochaine.
"Les acteurs du jeu, ce sont les joueurs et les arbitres. Donc à ce titre là, les arbitres doivent être aussi bien traités que l'ensemble des autres acteurs de ce spectacle. C'est la raison pour laquelle on a décidé d'augmenter fortement le budget d'arbitrage pour pouvoir accompagner ce projet ambitieux", a indiqué M. Quillot.