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La banqueroute menace la Fifa dans les deux ans si les rivaux du Cheikh Salman, candidat à la présidence de la fédération internationale, remportent l'élection le 26 février, a assuré vendredi le président de la Confédération asiatique sur insideworldfootball.com.
"Les résultats financiers ont très substantiellement décliné lors de la dernière année", alerte le Bahreini. "On est face à un déficit qui atteint des proportions insoupçonnées si le navire ne change pas de direction. C'est la triste réalité. D'ici 2018, la Fifa aura épuisé ses réserves si le statu quo actuel l'emporte et s'il continue à y avoir un manque substantiel de recettes provenant des droits TV et marketing. Le fait est que l'on parle de pertes massives."
"Les nouvelles propositions de certains candidats augmenteraient les dépenses d'un milliard de dollars sur une durée de quatre ans, auquel il faut ajouter des pertes annuelles en dizaines de millions", attaque-il ensuite.
"Mon plan ce n'est pas de mener la Fifa à la banqueroute, mais de la restructurer et la revitaliser. Personne ne peut honnêtement dire que s'il est élu président, l'argent des sponsors et des droits TV se remettra automatiquement à couler à flot. Il faut d'abord réparer les dommages causés par la conduite du passé avant de devenir un partenaire désirable", insiste-t-il.
Selon les données transmises par la Fifa, celle-ci a enregistré 92,2 millions d'euros de perte lors du dernier exercice comptable.
Le Cheikh Salman est opposé au Français Jérôme Champagne, un ancien dirigeant de la Fifa, à l'Italo-Suisse Gianni Infantino, le secrétaire général de l'UEFA, à l'homme d'affaires sud-africain Tokyo Sexwale et au Prince jordanien Ali al Hussein, ancien vice-président de l'instance mondiale, pour remplacer l'emblématique Suisse Sepp Blatter, démissionnaire et suspendu à la suite d'une vaste enquête sur la corruption généralisée à la tête de la Fifa.