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Le président de la Fifa Gianni Infantino souhaite être jugé sur "ses actes et non sur la base de conclusions hâtives ou de spéculations", a-t-il indiqué jeudi dans un journal suisse, en réponse aux récentes critiques.
"Compte tenu des événements qui se sont produits l'année dernière, je comprends le scepticisme du grand public à l'égard de la Fifa. Mais aujourd'hui, je pense que nous devrions être jugés sur nos actes et non sur la base de conclusions hâtives ou de spéculations", déclare Gianni Infantino dans une colonne publiée par le quotidien Neuen Zürcher Zeitung.
M. Infantino souhaite ainsi répondre aux critiques formulées par Domenico Scala, ex-président de la commission d'éthique de la Fifa qui a démissionné samedi au lendemain du congrès de la Fifa et à celles du pénaliste suisse Mark Pieth.
M. Scala voulait protester contre un amendement voté vendredi donnant le pouvoir au gouvernement de la Fifa (le Conseil) de nommer ou démettre les présidents des commissions d'éthique ou d'audit. Cela "prive ces organes de leur indépendance" et "détruit l'un des acquis essentiels de la réforme", a dénoncé M. Scala.
- Questions sur le salaire d'Infantino -
Le congrès a "adopté une mesure qui permet au nouveau Conseil de la FIFA de nommer à titre provisoire des membres des commissions de gouvernance et d'audit et de conformité", explique M. Infantino pour qui "cette mesure était nécessaire car, jusqu'au congrès de Mexico, les tests d'éligibilité approfondis n'ont pas permis d'attirer des candidats suffisamment qualifiés".
Le congrès a également autorisé "l'exclusion immédiate de membres qui abuseraient de leur pouvoir ou feraient l'objet d'une enquête. Une telle action ne pourrait se produire que dans des circonstances exceptionnelles et, bien entendu, dans le respect des principes légaux", ajoute-t-il.
"Sans ces mesures d'urgence, aucun changement ne serait possible avant le prochain Congrès, en mai 2017", ajoute Infantino qui assure que "l'utilisation de ce nouveau pouvoir reste limitée dans le temps jusqu'au prochain Congrès".
Mark Pieth a lui estimé dimanche que M. Infantino "se blatterise" déjà. Selon le professeur de droit bâlois, la tension entre MM. Infantino et Scala viendrait de la question du salaire du nouveau président de la Fifa. Le successeur de M. Blatter serait furieux que la commission des rémunérations, à laquelle appartenait aussi M. Scala, ait opté pour un salaire annuel de 2 millions de francs suisses (1,8 million d'euros), sans bonus possible.
"La question de ma rémunération est secondaire", répond Infantino. "J'ai dit dès le début que mon salaire serait rendu public. Il sera inférieur à celui de mon prédécesseur et de l'ancien secrétaire général. Je l'annoncerai dès qu'il aura été fixé. Une fois de plus, les faits doivent prévaloir sur les spéculations sans fondement", ajoute-t-il.