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Prince, demi-frère du roi de Jordanie, général passé par l'Académie militaire britannique de Sandhurst, Ali bin Al Hussein se lance dans sa deuxième élection pour la présidence de la Fifa, avec un seul mot à la bouche: "Transparence".
Le prince Ali (40 ans) avait accompli le tour de force de pousser le sortant, Joseph Blatter, à un second tour, en mai lors de la précédente élection, avant de se retirer. Mais cette fois-ci, ses chances sont beaucoup plus limitées.
Et à l'approche du scrutin vendredi, le demi-frère du roi Abdallah II multiplie les critiques à la fois contre ses rivaux et contre le système électoral de la Fifa.
Il a annoncé mardi avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour faire reporter l'élection, faute d'avoir obtenu satisfaction pour la mise en place d'isoloirs transparents.
Ces derniers mois, il a vertement critiqué les deux favoris, l'Italo-Suisse Gianni Infantino (le candidat de l'Europe) et le cheikh bahreini Salman (le candidat de l'Asie), qu'il accuse de tenter de s'assurer des votes avec le soutien de leur confédération.
"C'est ce qui me différencie de certains autres candidats... Quand d'autres candidats choisissent de faire pression sur les régions et de diviser le monde, alors oui, je le dis, c'est une mauvaise chose", a-t-il dit.
Marié depuis 2004 à l'ex-journaliste algérienne Rym Brahimi et père d'une fille et d'un garçon, le prince Ali l'assure: il veut rompre avec les "pratiques du passé" et la "culture des arrangements en coulisses" dans une institution marquée par des soupçons de corruption. "Nous devons être plus ouverts, plus transparents dans la façon avec laquelle nous faisons les choses", a-t-il coutume de dire.
Pourtant, celui qui dirige depuis 1999 la Fédération jordanienne de football a lui aussi fait partie du système, en tant que vice-président de la Fifa de 2011 à mai 2015.
- Footballeuses voilées -
Ironie du sort, c'est le cheikh Salman qui l'a remplacé à cette date au Comité exécutif de la Fifa, où la Confédération asiatique ne l'a pas reconduit.
Celui qui enchaînait les pauses cigarettes pendant les travaux du Comité exécutif a beaucoup oeuvré depuis 2012 pour le football des jeunes et des femmes.
Né d'un troisième mariage, fils de la reine Alia, une Jordanienne d'origine palestinienne tuée dans un accident d'hélicoptère en 1977 deux ans après sa naissance, le prince Ali se présente comme "un fervent partisan du football féminin".
Il est le grand artisan de la campagne qui a abouti à lever l'interdiction faite aux femmes voilées de jouer. A son actif également, la proposition -acceptée- d'augmenter le nombre de pays participant à la Ligue des Champions d'Asie.
Son cursus est riche d'études aux Etats-Unis, où il a obtenu en 1993 un diplôme de la Salisbury School, au Connecticut. Avant, comme la plupart des membres de la famille royale, de rejoindre l'Académie militaire de Sandhurst en Grande-Bretagne, dont il est sorti en 1994.
Lui qui a servi comme chef de la sécurité spéciale du roi, de 1999 à 2008, a grandi au sein d'une famille qui baigne dans le milieu sportif. Sa soeur, la Princesse Haya, a accompli deux mandats de présidente de la Fédération équestre internationale (FEI), et son demi-frère, le Prince Faiçal bin Al Hussein, est membre du Comité international olympique (CIO).