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Gianni Infantino a ouvert lundi à Mexico la première réunion du nouveau conseil de la Fifa avant le 66e congrès prévu vendredi, alors que la mise à l'écart définitive de Michel Platini , son ancien mentor devenu rival, a plané sur les débats.
Ironie du calendrier, cette réunion du conseil de la Fifa, nouvelle appellation du comité exécutif, s'est ouverte quelques heures après la décision du Tribunal arbitral du sport, confirmant la suspension de Platini de toute activité liée au football, tout en la ramenant de 6 à 4 ans. Dans la foulée, Platini annonçait sa démission de la présidence de l'UEFA.
En raison de cette même suspension, l'ancien capitaine des Bleus avait dû renoncer à se présenter à la présidence de la Fifa, laissant ainsi le champ libre à Infantino, son ancien secrétaire général.
"En tant que président de la Fifa, je dois respecter la décision du TAS. Sur un plan personnel, bien sûr, je suis très triste de cette décision", a déclaré M. Infantino à la sortie de la première journée de réunion du conseil de la Fifa.
"J'ai travaillé avec Michel pendant 9 ans, notamment en tant que secrétaire général. Nous avons fait de grandes choses ensemble à l'UEFA et je veux vraiment garder ces souvenirs positifs", a-t-il ajouté.
Si devant la presse le Camerounais Issa Hayatou, qui a assumé la présidence par intérim de la Fifa après la suspension de l'ex-président Sepp Blatter, refusait de s'exprimer sur cette décision du TAS, Wolfgang Niersbach, ancien président de la Fédération allemande de football, la jugeait lui "très grave" pour "mon ami Michel".
"Michel a fait un travail exceptionnel à l'UEFA. La fin est triste. Sa décision de démissionner, c'est je crois la bonne", a ajouté M. Niersbach, également membre du comité exécutif de l'UEFA.
Pour le cheikh bahreini Salman bin Ibrahim al Khalifa, candidat malheureux à la présidence de la Fifa et également membre du Conseil, "c'est une décision prise par un organe judiciaire et nous devons la respecter. Michel (Platini) a le droit de défendre son nom mais nous devons respecter cette décision et aller de l'avant".
Alors que les réformes de la gouvernance sont entrées en vigueur le 27 avril, 60 jours après leur adoption lors du congrès du 26 février, le gouvernement de la Fifa s'attaque maintenant à une tâche tout aussi difficile, qui consiste à les mettre en application. Cela constituera ensuite l'essentiel du programme du 66e Congrès qui se tient vendredi.
Le conseil a donc commencé à se pencher sur des propositions concernant la composition et la présidence de la commission de gouvernance, mais aussi des organes judiciaires de la Fifa et de la commission d'éthique et de conformité actuellement présidée par Domenico Scala.
"C'est mon premier congrès en tant que président, a ajouté Infantino. Le premier congrès d'une nouvelle ère pour la Fifa, axée sur le développement du football".
"C'est le premier congrès pour le nouveau président, a ajouté le cheikh Salman. Il s'agit de s'assurer que les réformes seront mises en oeuvre. L'agenda est rempli de sujets intéressants".
Egalement au menu, la proposition d'admission du Kosovo, devenu cette semaine membre de l'UEFA. La décision finale reviendra au Congrès qui aura le pouvoir de faire du Kosovo le 210e pays membre, lui permettant alors de disputer pour la première fois les qualifications pour la Coupe du monde.