L'entraîneur du FC Barcelone Luis Enrique a déclaré mardi qu'il essayait de "profiter au maximum" de la bonne passe de son équipe, invaincue depuis cinq mois toutes compétitions confondues avant de recevoir Arsenal mercredi en 8e retour de Ligue des champions (19h45 GMT).

Q: La nette victoire à l'aller (2-0) modifie-t-elle votre approche de ce match retour au Camp Nou ?

R: "C'est un très bon résultat mais cela ne va rien changer à notre positionnement. La confrontation reste ouverte et l'adversaire est dangereux. (...) A l'aller, ils nous ont pressés très haut et je suis sûr qu'il le feront à nouveau au Camp Nou. Nous avons réussi à gérer ces situations et leurs contre-attaques. C'est une équipe très directe, qui construit peu dans son camp et recherche la profondeur. Ils ont un bon jeu aérien avec (Olivier) Giroud et (Danny) Welbeck et ils vont nous poser des problèmes."

Q: Vos attaquants Lionel Messi , Luis Suárez et Neymar ont connu beaucoup de ratés sur penalty cette saison. Cela vous inquiète-t-il ?

R: "Non, c'est anecdotique. Cela peut nous surprendre mais le football est comme ça. Je les trouve en confiance, surtout +Leo+, mais Luis et +Ney+ également. Ce n'est pas un problème. (...) La seule chose qu'on peut faire, c'est demander au gardien adverse de nous prévenir du côté où il va plonger! Il n'y a que ceux qui ne tirent pas qui ne ratent jamais, un penalty est toujours un moment de tension. Je suis pleinement convaincu que nous allons marquer nos prochains penalties et si nous ratons, ce n'est pas grave."

Q: Votre Barça est invaincu depuis 37 matches toutes compétitions confondues. Prenez-vous du plaisir sur votre banc ?

R: "Si un collègue entraîneur m'entend dire que je ne prends pas de plaisir avec le groupe de joueurs que j'ai, peut-être que demain on va m'agresser dans la rue! Bien sûr que je prends du plaisir, mais c'est un plaisir relatif. Ici, quand on finit le match et la conférence de presse, on rentre à la maison, on analyse et on pense déjà aux choses à améliorer. Tous les trois jours, il y a un match. C'est intense et ça se vit intensément. J'essaie d'en profiter au maximum et d'atteindre mes objectifs, qui sont les mêmes que ceux des joueurs."

Q: Pourriez-vous rester 20 ans en poste à Barcelone comme Arsène Wenger à Arsenal ?

R: "Ici, je crois que personne n'est jamais resté 20 ans. C'est impossible dans le football moderne et cela me semble très bien. Le niveau d'Arsène Wenger comme manageur et comme entraîneur ne fait aucun doute. Seul un petit nombre d'élus peut rester autant de temps à son niveau, parce qu'ils ont cette envie. Dans mon cas personnel, ça me semble impossible. (...) Je suis un peu radical sur cette question et (si je pouvais) je ne signerais pas de contrat de plus de six mois. J'ai signé ici plus longtemps (jusqu'en 2017, NDLR), évidemment, mais si les clubs faisaient une étude, ils verraient que ça leur coûterait moins cher de faire des contrats plus courts. Et moi, en tant qu'entraîneur, si je ne suis pas content, si je vois que je n'apporte rien à l'équipe, plus c'est court mieux c'est. Je crois que c'est l'avenir."

Propos recueillis en conférence de presse.