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L'"Olympique de Michel" ne décolle toujours pas et la situation se crispe à Marseille autour de l'entraîneur, avant un 16e de finale retour d'Europa League un peu désespéré à Bilbao contre l'Athletic, jeudi (19h00).
L'Espagnol risque-t-il de sauter? "Ca c'est un sujet de journaliste, pas un sujet d'entreprise", s'énerve le président Vincent Labrune, joint par l'AFP, avant un match où son équipe doit remonter à l'extérieur un but (1-0 à l'aller).
Le dirigeant olympien continue de soutenir son coach. Il serait de toute façon hors de question d'appointer un quatrième technicien en une saison, après Marcelo Bielsa (1re journée de Ligue 1), Franck Passi (2e journée) et Michel (le reste de la saison).
Mais les supporters marseillais ont pris en grippe le Madrilène, désormais sifflé à l'appel de son nom. Les "Bielsa! Bielsa!" descendent aussi des tribunes quand l'OM piétine à domicile, donc très souvent. Seule éclaircie dans ce traitement, le stade, plein, a applaudi l'équipe pour sa vaillante prestation contre le Paris SG, mais elle avait perdu (2-1).
Les circonstances rappelées par le Madrilène à chaque conférence de presse restent atténuantes pour Labrune. Les arguments sont connus: il a fallu reconstruire après l'implosion du club causée par la démission extraordinaire de Bielsa, Michel a dû mettre en place son système en cours de saison faute de disposer des mois de juin et juillet, et les blessures ont plombé l'effectif, en outre moins riche que la saison passée.
Mais en six mois le technicien et son staff auraient pu avancer un peu plus tout de même. Le contexte compliqué n'explique pas la terrible série de onze matches sans gagner au Vélodrome en Ligue 1.
Élie Baup a été viré en décembre 2013 pour moins que ça, il avait pourtant terminé deuxième de L1 six mois plus tôt, avec une équipe du même tonneau que l'actuelle, pas un grand cru, donc.
- "L'avenir du coach, un non-sujet" -
Mais "la question de l'avenir du coach est un non-sujet, insiste Labrune. Le seul sujet c'est de gagner les matches qui nous restent pour remplir nos objectifs européens".
Mathématiquement rien n'est perdu en L1, à cinq longueurs de la troisième place, mais il faudrait un sans-faute. Le chemin le plus court vers l'objectif reste la Coupe de France, avec un quart de finale le 3 mars contre un club de 5e division, Granville (CFA2). Mais l'invincible PSG risque bien de finir par se dresser sur la route de l'OM dans cette compétition qui offre une place en Europa League...
Cette coupe-là n'est d'ailleurs pas encore terminée pour l'OM cette saison. Le président, qui avait élevé la voix après la défaite à la dernière minute à Braga (3-2) en poules, a d'ailleurs mis un peu de pression sur son groupe, dans un communiqué cette fois.
Il a écrit lundi que l'équipe l'avait beaucoup déçu sur les trois derniers matches, deux nuls en championnat à Nice et contre Saint-Étienne (1-1 chaque fois) et cette défaite contre Bilbao à l'aller (1-0) qui risque bien de mettre fin à l'aventure européenne.
"Nous n'avons pas été capables d'en remporter un, a-t-il pesté, et nous nous sommes mis dans une situation compliquée".
Pour en sortir, il faut se rappeler que l'OM brille à l'extérieur: il a remporté dix de ses quatorze dernier déplacements toutes compétitions confondues. Michel peut encore sauver sa saison...