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Dans une soirée placée sous le signe du deuil et du souvenir après les attentats de Bruxelles et le décès de Johan Cruyff , l'équipe de France n'a pas dévié de sa route et a dominé de faibles Néerlandais (3-2), vendredi, pour maintenir intact son capital confiance en vue de l'Euro-2016.
La partie a été précédée par une minute de silence à la mémoire des 31 victimes des attaques survenues mardi dans la capitale belge, avant d'être interrompue à la 14e par des applaudissements nourris en hommage au plus célèbre des joueurs Oranje. Entre-temps, les Bleus avaient déjà fait le gros du travail en inscrivant deux buts par Antoine Griezmann , sur un magnifique coup franc en pleine lucarne (6e), et Olivier Giroud , d'un tir en pivot (13e).
Les Bataves sont bien revenus au score par Luuk De Jong (47e), sur une reprise de la main, et Ibrahim Afellay (86e) mais Blaise Matuidi a libéré les Français au meilleur moment (88e).
Une affaire rondement menée qui peut ravir Didier Deschamps et prolonge l'état de grâce de ses troupes depuis le début de saison. Hormis un revers en Angleterre (2-0), le 17 novembre, dans un contexte très particulier, quatre jours seulement après les attentats de Paris et de St Denis, les Bleus ont fait le plein cette saison avec 6 succès dont deux face à des adversaires prestigieux, les champions du monde allemands (2-0) et le Portugal de Cristiano Ronaldo à Lisbonne (1-0). De quoi s'avancer vers le CHAMPIONNAT D'EUROPE organisé à la maison avec quelques certitudes.
- L'attaque tient la route -
Il restera encore une rencontre au sélectionneur, mardi contre la Russie au Stade de France, pour effectuer une dernière revue d'effectif avant l'annonce de sa liste des 23 pour l'Euro, le 12 mai. Mais le puzzle commence à se mettre en place.
Certes, il faudra confirmer contre les Russes, les Oranje, non qualifiés pour le tournoi continental et en pleine reconstruction, étant d'un niveau trop médiocre.
Hormis Memphis Depay, passeur décisif dès son entrée en jeu après la pause pour De Jong, les locaux n'avaient pas grand chose à montrer et leur premier but est entachée d'une énorme faute de main. Mais Deschamps peut pour l'instant dormir sur ses deux oreilles.
Même sans Karim Benzema , "non sélectionnable" en raison de sa mise en examen dans l'affaire de la sextape en attendant le verdict de la Fédération française le 15 avril, l'attaque fonctionne avec un Griezmann qui s'affirme comme un leader, auteur de son 7e but en 25 sélections, et un Giroud (14 réalisations en 46 capes) qui prend ses aises en l'absence de son grand rival madrilène.
- Payet relancé -
Dimitri Payet, qui effectuait son grand retour après près de dix mois de bannissement, peut de son côté y croire. Sans être aussi flamboyant qu'à West Ham et malgré plusieurs pertes de balle surtout en début de rencontre, il s'est distingué sur deux tentatives lointaines, dont l'une a touché le poteau (4e, 60e).
Difficile d'établir un pronostic pour l'Euro, le secteur offensif étant tributaire du destin de Benzema, voire de Mathieu Valbuena , aujourd'hui hors circuit sportivement. Mais Payet redevient un candidat naturel.
Deschamps cherchait aussi des réponses du côté de la défense, où Raphaël Varane semblait en difficulté. Le joueur du Real Madrid n'a pas sorti le match de sa vie et ses relances, d'habitude son point fort, ont été parfois très hasardeuses, mais il n'a jamais été pris en défaut.
Le quatuor Jallet-Varane-Koscielny-Evra, qui pourrait être celui de l'Euro, devra tout de même être revu contre une opposition autrement plus consistante. Il faudra aussi travailler les coups de pied arrêtés défensifs qui ont failli coûter cher à Amsterdam. Bref, il y a encore du travail mais l'ensemble tient pour le moment la route.