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De débordements majeurs -- charge de fans russes, supporters croates interrompant un match -- aux plus anecdotiques -- intrus sur le terrain en quête de selfie -- un tiers des sélections engagées à l'Euro-2016 sont visées par l'instance disciplinaire de l'UEFA pour leur 12e homme.
. Le très lourd dossier russe
Les images ont fait le tour du monde. Au coup de sifflet final du match contre l'Angleterre (1-1) le 11 juin, des hooligans russes s'étaient rués dans les tribunes adverses au Vélodrome. Au milieu des bousculades et coups de poing, on avait vu un père paniqué prendre son enfant dans ses bras pour l'éloigner du chaos.
Comportement raciste, mouvement de foule, engins pyrotechniques a consigné l'instance disciplinaire de l'UEFA. Et de sanctionner lourdement: une suspension de la compétition avec sursis, qui signifie que la Russie sera exclue de l'Euro-2016 en cas de nouvel incident impliquant ses supporters à l'intérieur d'un stade.
L'UEFA est décisionnaire uniquement à l'intérieur des enceintes, ce qui se passe à l'extérieur relève des autorités du pays hôte.
. Fans croates, faire payer la fédération
Les fans croates n'ont pas fait les choses à moitié vendredi dernier à Saint-Etienne, face à la République tchèque: Pluie de fumigènes sur le terrain -- nécessitant une interruption du match de quatre minutes -- échauffourées entre eux en tribunes et croix gammées tatouées sur des torses repérées par plusieurs médias. Sans oublier un pétard explosant près d'un stadier, visiblement choqué sur les images TV.
La fédération croate (HNS) a écopé d'une sanction légère: 100.000 euros et l'interdiction de vente de tickets, avec sursis, à certains supporters identifiés par la HNS et les autorités croates comme des hooligans.
Pourquoi une telle décision? Sans doute parce qu'une sanction sévère aurait plu aux fauteurs de troubles. Les fans radicaux "se disent que la honte et l'échec sont la seule solution pour que la fédération croate soit nettoyée", a expliqué à l'AFP un bon connaisseur du football croate, Damien Feuillie, collaborateur du site "Footballski".
L'instance disciplinaire doit aussi examiner des incidents plus anciens dans le tournoi, moins graves, à base de fumigènes et d'invasion pacifique du terrain d'un supporter venu embrasser Luka Modric , auteur d'un but libérateur.
. Portugal: selfie disciplinaire
La fédération portugaise aussi se retrouve sous le coup d'une sanction disciplinaire à cause d'une "invasion de terrain". Rien à voir avec un comportement violent: c'est un supporter qui, les yeux baignés de larmes, a traversé le terrain pour se prendre en photo avec la superstar portugaise Cristiano Ronaldo .
Ce dernier, qui venait de louper un penalty face à l'Autriche (0-0), a pris le temps de se faire tirer le portrait et s'est même laissé embrasser par le fan transi. L'UEFA n'a pas encore fixé de date à l'étude du dossier.
. Les récidivistes et les Belges
Les Hongrois commencent à avoir un casier disciplinaire assez lourd. Ils se sont rendu coupables d'utilisation de fumigènes lors d'Autriche-Hongrie comme d'Islande-Hongrie, match lors duquel ils ont en sus jeté divers projectiles et ont provoqué des échauffourées avec stadiers et policiers. Leur cas sera étudié mardi. Leur sélection risque gros.
Un Hongrois a par ailleurs écopé lundi de six mois de prison ferme pour sa participation à ces dérapages au Vélodrome.
Les débordements des fans albanais, roumains et turcs sont moins répréhensibles. Mais il y a récidive. L'Albanie est ainsi poursuivie pour "bannière illicite" (soit un message politique, interdit dans les stades), de jet d'objets, ainsi et d'utilisation d'engins pyrotechniques lors d'Albanie-Suisse, puis d'usage d'engins pyrotechniques, jet d'objets et invasion du terrain après Albanie-Roumanie. Ces dossiers sont en instruction.
Même cas de figure concernant la Roumanie, avec des engins pyrotechniques lors des matches face à la Suisse comme contre l'Albanie, avec, dans ce dernier cas, également des jets d'objets.
Enfin les supporters turcs doivent répondre d'engins pyrotechniques et de jets d'objets face à la Croatie et des mêmes écarts, plus invasion du terrain face à l'Espagne. Ces dossiers sont là aussi toujours à l'instruction.
Reste les supporters belges, poids plume disciplinaire par rapport aux autres, qui se voient reprocher l'utilisation d'engins pyrotechniques et des jets d'objets lors de la victoire de leur sélection face à l'Eire, à Bordeaux. La date de l'étude du dossier n'a pas non plus été établie.