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Qui sécurise les stades et leurs abords? Qui décide de la programmation des matches? Réponses alors que des critiques ont visé les organisateurs de l'Euro et les autorités françaises après les violences dans et hors du stade, samedi à Marseille.
. Qui sécurise?
Les conditions de sécurité étaient "inacceptables" au stade de Marseille lors d'Angleterre-Russie (1-1) samedi, où les supporters ont pu "entrer avec des fumigènes et des feux de bengale", a dénoncé lundi la Fédération anglaise dans un courrier à l'UEFA.
A l'intérieur des stades, c'est l'organisateur de la compétition, l'UEFA et son extension en France, la SAS Euro-2016, qui sont chargés de la sécurisation.
Après les débordements survenus à la fin du match Angleterre-Russie samedi au Vélodrome, "Euro SAS a accepté que les policiers soient présents à l'intérieur du stade" lors du match classé à risque Angleterre - Pays de Galles, jeudi à Lens, a déclaré mardi la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio.
Les abords du stade, hors premier périmètre, sont quant à eux sécurisés par les forces de sécurité françaises.
Elles disent mobiliser au total pour l'Euro quelque 25.000 policiers de la sécurité publique, 5.000 policiers de la police aux frontières, 10.000 policiers de la préfecture de police, 25.000 gendarmes, 2.500 gendarmes mobiles, ainsi que 10.000 militaires dans le cadre de l'opération Sentinelle (version militaire de Vigipirate).
Des voix se sont élevées pour critiquer l'action de la police française lors des rixes samedi dans les rues de Marseille, et notamment le fait qu'elle a laissé échapper les hooligans russes les plus violents.
La France a rejeté ces critiques et estimé que la Russie n'aurait pas dû laisser venir ces hooligans à l'Euro.
Avant la compétition, les autorités françaises avaient indiqué que 3.000 fans jugés comme trop radicaux avaient été empêchés d'entrer sur le territoire
Quant aux fan-zones, elles sont sécurisées par les villes où elles se trouvent. Ce sont les communes qui ont recruté les agents chargés de la sécurité, avec le concours des forces de l'ordre, nationales et municipales. Ces dernières sécurisent les abords de ces fan-zones.
L'Euro table sur 2,5 millions de spectateurs dans les stades, 7 millions de visiteurs attendus dans les fan zones, dont 1,5 million de visiteurs étrangers.
. Comment sont programmés les matches?
Qui a eu l'idée d'organiser Angleterre - Russie à 21h? La question a été posée après les affrontements entre supporteurs anglais et russes à Marseille, certains soulignant que ces violences auraient peut-être été moins importantes si la rencontre avait eu lieu plus tôt dans l'après-midi.
Une source au sein de l'UEFA explique à l'AFP que cette décision a en fait été prise... au hasard. "Le calendrier est établi en avance avec des matches non identifiés, soit A1 contre A2, B1 contre B2 etc. Il y a ensuite un tirage au sort, en deux phases: d'abord une position dans le groupe, qui est attribuée par tirage pour savoir qui affronte qui. Puis il y a un tirage qui positionne les matches pour déterminer dans quelle ville et à quelle heure ils auront lieu".
"Le principe est de ne pas changer le calendrier et de le respecter au nom de l'équité sportive", ajoute cette source.
Parmi les autres matches classés à risque, Angleterre-Pays de Galles est programmé à 15h00, jeudi à Lens, et Ukraine-Pologne à 18h00, le 21 juin à Marseille.
. Quels critères de risques?
La liste n'est pas officielle, mais cinq matches du premier tour ont été classés "niveau 3" sur une échelle de risques de 4. Ils font l'objet d'un dispositif renforcé de la part des services de sécurité pour prévenir tout débordement lié au hooliganisme.
Angleterre - Russie faisait partie de ces cinq matches, ce qui n'a pas empêché les violences dans et hors du stade. Turquie - Croatie s'est en revanche déroulé sans problème dimanche à Paris.
Les trois autres matches de cette liste sont Allemagne - Pologne jeudi au Stade de France, Angleterre - Pays de Galles jeudi à Lens et Ukraine - Pologne le 21 juin à Marseille.
En revanche, Russie - Slovaquie, mercredi à Lille, ne figure pas sur cette liste alors que, désormais, les autorités craignent des heurts dans la mesure où les hooligans russes étaient en première ligne à Marseille.
Cette liste a été établie en fonction de plusieurs facteurs: la taille de la délégation de supporteurs, le "passif" de tel ou tel groupe de supporteurs ou le contexte géopolitique entre les équipes adverses.
Avant le tournoi, les autorités avaient expliqué que la liste n'avait pas été rendue publique pour ne pas nourrir d'éventuelles critiques.