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Deux stars du Real Madrid, Cristiano Ronaldo et Gareth Bale , mais une seule place en finale: voilà le générique de Portugal-pays de Galles, première des demi-finales de l'Euro-2016 ce mercredi à Lyon.
La présence du Portugal était attendue à ce stade de la compétition: c'est sa quatrième demi-finale en cinq éditions de l'Euro, la troisième avec CR7 (2004, 2012 et 2016).
"Allez Portugal ! Cette fois on y croit, c'est possible", a tweeté Luis Figo , ancien joueur emblématique d'une Selecçao qui n'a jamais gagné de tournoi majeur.
Les Dragons gallois sont déjà allés au delà de toutes leurs espérances: ils n'avaient jamais fait mieux qu'un quart de finale au Mondial-1958.
"Nous sommes le petit poucet. Nos joueurs sont conscients de la valeur de l'adversaire", expose Chris Coleman, coach gallois, qui promet toutefois que ses joueurs ne seront pas "trop gentils" face aux Portugais.
L'atout N1 des Gallois ? Gareth Bale , évidemment, star mondiale qui a tenu son rang dans cet Euro, contrairement à Zlatan Ibrahimovic , Wayne Rooney ou encore Robert Lewandowski , cracks déjà éliminés avec la Suède, l'Angleterre et la Pologne.
Les Dragons peuvent aussi compter sur les joueurs - inattendus - qui ont marqué contre la Belgique. Hal Robson-Kanu a ainsi signé un geste digne de Johan Cruyff . Il vit un beau conte de fées: il était sans club depuis le 30 juin et l'expiration de son contrat avec Reading, club de 2e division anglaise. Bizarrement, le téléphone de son agent a beaucoup sonné ces derniers jours.
- CR7 et le record de Platini -
Les Gallois sont toutefois handicapés par les absences d'Aaron Ramsey, le deuxième atout offensif avec Bale, et Ben Davies, suspendus après des avertissements contre la Belgique.
Et en face il y a un certain Ronaldo. Le triple Ballon d'or (2008, 2013, 2014) est capable de faire la différence à chaque minute, malgré un Euro pour le moment en demi-teinte - à l'image de celui du Portugal qui n'a toujours pas gagné lors des 90 minutes du temps réglementaire.
Le sélectionneur portugais Fernando Santos dispose pourtant d'une formation de top niveau, avec une défense centrale emmenée par un autre joueur du Real, Pepe, ménagé ces derniers jours, et surtout une impressionnante armada offensive: Ronaldo bien sûr, mais aussi Nani, Ricardo Quaresma et la révélation Renato Sanches, néo-joueur du Bayern Munich.
CR7 a également un défi personnel à relever: battre le record de buts inscrits à l'Euro, détenu par Michel Platini (9 lors de l'Euro-84, contre 8 en quatre éditions pour Ronaldo).
Et il rêve de remporter un trophée international, lui qui, en 2004, avait fini en larmes sur la pelouse du stade de Lisbonne, après la finale de l'Euro perdue contre la Grèce. Grèce qui, à l'époque, était elle aussi critiquée pour son football minimaliste...
Le vainqueur entre Gallois et Portugais rencontrera en finale dimanche au Stade de France le survivant de l'autre demie, un classique et un choc qui oppose jeudi à Marseille le pays-hôte, la France, au champion du monde en titre, l'Allemagne.
- "Ecrire l'histoire" -
Là aussi, le plateau fait saliver: Antoine Griezmann , meilleur buteur de l'Euro (4 buts) dans l'attaque des Bleus, et Manuel Neuer , référence mondiale au poste de gardien, dans les buts de la Mannschaft.
L'Allemagne est amoindrie par les blessures ( Mario Gomez est forfait pour le reste tournoi, Sami Khedira pour la demie) et une suspension (Mats Hummels). Mais ça ne change rien côté allemand, comme l'a dit l'attaquant Thomas Müller: "la peur ne fait pas partie des sentiments qu'on éprouve dans cette équipe". Bastian Schweinsteiger , joueur-talisman allemand, touché à un genou, a retrouvé l'entraînement mercredi sous l'oeil des photographes. Intox ?
Côté français, la pression monte d'un cran. "Ce genre de match contre une grande nation du football doit nous permettre d'écrire l'histoire, comme les autres générations auparavant", s'est avancé le gardien et capitaine français Hugo Lloris .
"On a une chance et on va la jouer à fond avec tout le respect pour l'Allemagne championne du monde", a renchéri son sélectionneur Didier Deschamps .
L'ancien international français Marius Trésor, défenseur des Bleus dans les années 1970-80 interrogé par l'AFP, a tout de même noté: "1984, on est champions d'Europe; 2000 on est champions d'Europe; tous les 16 ans, et là on est 16 ans après".