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Paris aura bien sa "fan-zone" sur le Champ de Mars à l'occasion de l'Euro-2016 : le Conseil de Paris, quoique divisé notamment en raison des risques d'attentats, a voté mercredi les modalités d'occupation et de gestion du site.
Le groupe Les Républicains, qui a voté contre, s'est notamment interrogé, au nom de la sécurité, sur le bien-fondé de cette animation où se rassemblent les amateurs de football derrière des écrans géants.
La "conception, l'aménagement, l'exploitation et la responsabilité" du site seront confiés au groupe Lagardère Sports, contre une redevance de 150.000 euros à la Ville plus la moitié des produits réalisés au-delà de 6 millions d'euros de recettes.
Paris permettra aussi contre rétributions diverses aux pays participant à la compétition, de s'installer entre le musée d'Orsay et le pont de l'Alma en bord de Seine dans le cadre de l'animation des "Berges de l'Europe" .
- "une grande fête sécurisée" -
La maire PS de Paris Anne Hidalgo a rappelé que l'Euro-2016 devait rester une "grande fête pour le plus grand nombre mais en même temps sécurisée".
Une fan-zone "sécurisée à l'endroit où elle est prévue sera un élément de sécurité bien plus important" que la dissémination des supporters dans les quartiers, a-t-elle ajouté.
90.000 supporters "appelés à se rassembler chaque jour pendant un mois au pied de la Tour Eiffel ? Quelle tentation pour les terroristes de tous poils !" a lancé Philippe Goujon, député-maire LR du XVe arrondissement, en évoquant notamment le nombre, trop faible selon lui, des 350 agents de sécurité prévus.
La Ville et des représentants de la Préfecture de Police ont rappelé que la sécurité serait extrême, à l'identique de celle des stades, avec au moins 350 agents de sécurité privée, équipe cynophile, double contrôle, vidéosurveillance, etc.
Le groupe écologiste s'est abstenu en regrettant la "redevance extrêmement faible" demandé à Lagardère Sports pour une fan-zone qui est "business avant tout". Il a également déploré le coût supporté par la Ville, évalué à 7,5 millions d'euros, quand l'UEFA va engranger "900 millions d'euros de bénéfices défiscalisés" pour la compétition, a indiqué le conseiller de Paris David Belliard.