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Plusieurs supporters impliqués dans les affrontements de samedi à Marseille passent devant le tribunal lundi, au 4e jour de l'Euro, lors duquel l'UEFA espère un retour au calme après un week-end terni par les violences.
Au total, depuis vendredi, les autorités françaises ont procédé à 116 interpellations pour violences, qui ont donné lieu à 63 gardes à vue, trois expulsions du territoire et cinq interdictions d'entrée sur le sol français, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur communiqués tard dimanche soir.
Point culminant de ces violences, les spectaculaires affrontements à Marseille samedi, en marge d'Angleterre-Russie (1-1).
Dix personnes - des Anglais, un Autrichien, un Allemand, des Français et des Russes - étaient en garde à vue dimanche à Marseille et plusieurs sont renvoyés en comparution immédiate lundi.
En Angleterre, des voix commencent à s'élever pour critiquer l'action de la police française samedi.
"Ils n'ont pas bien géré la foule anglaise, ils n'ont pas communiqué avec elle, et ils n'ont pas non plus su gérer le mouvement d'ultras russes. Il fallait clairement contenir ce groupe, ou au moins protéger les fans anglais", a déclaré à l'AFP Geoff Pearson, spécialiste des supporters radicaux à l'université de Manchester, qui se trouvait à Marseille samedi.
- Interdiction de l'alcool -
Les violences du week-end autour de l'Euro-2016 ont également entraîné un débat sur la consommation excessive d'alcool par les supporters, qui a poussé le gouvernement à réagir dimanche.
"La vente, la consommation et le transport de boissons alcoolisées" seront interdits "les veilles et jours de match et les jours d'ouverture des fan zones dans les périmètres sensibles", a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, sans préciser de quelles zones il s'agit.
Dans la foulée de cette instruction donnée aux autorités locales, le préfet du Rhône a annoncé lundi matin l'interdiction de la vente d'alcool à emporter aux supporters les jours de match dans l'agglomération de Lyon, l'une des dix villes hôtes.
Lyon accueille lundi soir son premier match, Belgique-Italie à 21H00 dans son nouveau stade de 59.000 places construit en périphérie de la ville, à Décines-Charpieu. Des milliers de supporters belges et italiens sont attendus.
Autorités françaises et instances du foot semblent décidées à afficher leur fermeté après les violences du week-end, qui ont considérablement écorné l'image du troisième événement sportif mondial.
L'UEFA a prévenu dimanche l'Angleterre et la Russie: elles risquent d'être disqualifiées de l'Euro si des violences telles que celles de Marseille se reproduisent.
Un message fort pour tenter d'éviter que les violences de Marseille fassent tache d'huile.
Vingt-et-un hooligans allemands ont ainsi été arrêtés dimanche par la police allemande avant d'entrer en France pour le match Allemagne-Ukraine (2-0) à Lille. Certains d'entre eux, répartis dans trois mini-bus, transportaient des protège-dents et des casques et prévoyaient de se rendre en France via le Luxembourg.
- L'Espagne arrive -
Le match entre Allemands champions du monde et Ukrainiens, s'est déroulé sans encombre. Mais avant cette rencontre, de brèves échauffourées avaient éclaté en fin d'après-midi sur la Grand-Place de Lille entre supporters ukrainiens et allemands.
Quels sont maintenant les rencontres à surveiller? La presse britannique a clairement mis en garde contre la proximité géographique et temporelle entre le prochain match des Russes (mercredi à Lille) et celui des Anglais (jeudi à Lens).
Allemagne-Pologne jeudi au Stade de France est également classé à risque, tout comme Ukraine-Pologne le 21 juin à Marseille, le jour de la Fête de la musique, événement qui draine d'ordinaire les foules dans la rue jusqu'au bout de la nuit.
Par ailleurs, un supporter de l'Irlande du Nord est mort dans la nuit de dimanche à lundi après avoir fait une chute mortelle depuis une rambarde surplombant la mer. De source policière, cette chute est a priori accidentelle et ne serait pas intervenue au cours d'une rixe.
Et le football dans tout ça? En temps normal, l'entrée en lice de l'Espagne double tenante du titre aurait suffi à répondre à cette question. Mais cet Euro n'est décidément pas comme les autres et la "Roja" voit son image abîmée par un scandale sexuel dans lequel le nom de son gardien David De Gea a été cité. Accusé par une femme d'avoir organisé en 2012 une soirée où elle aurait été contrainte d'avoir des relations sexuelles avec des footballeurs, le gardien de Manchester United a nié.
Autre star sur la pelouse lundi, Zlatan Ibrahimovic . Le Suédois est de retour au Stade de France - où il avait pris l'habitude de gagner des coupes françaises avec le PSG - pour y affronter l'Eire (18h00).