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A la fois dans leur contenu et leur résultat final, les entrées en lice de l'équipe de France dans un CHAMPIONNAT D'EUROPE ont généralement donné le ton pour la suite de sa compétition.
. 1960: première perdante
Pour cette première édition, qui se déroule en France, le format du tournoi est à quatre nations. Privés de Just Fontaine et Raymond Kopa , avec lesquels ils avaient atteint les demi-finales du Mondial-1958, les Bleus débutent donc dès les demi-finales, mais doivent plier face à la Yougoslavie (5-4), au terme du match le plus prolifique de l'histoire.
. 1984: Platini débute son chef d'oeuvre
Deuxième participation, une nouvelle fois en tant que pays-hôte. Mais la France possède le meilleur joueur du monde, Michel Platini . Face au Danemark, dans un match fermé, le numéro 10 libère les Bleus à un quart d'heure du terme d'une frappe détournée (1-0).
Lancés, les Tricolores enchaîneront jusqu'à la victoire finale contre l'Espagne, portés par Platini, qui inscrit neuf buts, record toujours en vigueur.
. 1992: prémices d'une désillusion
Cette fois, Platini revêt le survêtement de sélectionneur. La campagne qualificative a été si probante, que ses Bleus font figure de favoris. Mais le match d'ouverture, face à la Suède pays-hôte, est loin d'être une partie de plaisir. Survoltés, les Suédois ouvrent le score par Jan Eriksson et dominent des Bleus qui égalisent avec Jean-Pierre Papin , égalisateur (1-1).
A l'image de ce match, les Tricolores n'entreront jamais vraiment dans le tournoi, à nouveau tenus en échec par l'Angleterre, pour ensuite tomber de haut (2-1) face au Danemark, futur vainqueur surprise, avec une élimination au bout.
. 1996: prémices d'une reconstruction
Au point mort depuis la non qualification pour le Mondial américain en 1994, les Bleus ont été repris en mains par Aimé Jacquet. Sans les stars Cantona, Ginola et Papin, la France débute son Euro anglais par une victoire (1-0) timide face à la Roumanie de Gheorghe Hagi , grâce à un but de Christophe Dugarry .
Suivent un nul (1-1) contre l'Espagne, une victoire vengeresse face à la Bulgarie (3-1) et un quart de finale remporté aux tirs au but face aux Pays-Bas (5-4, 0-0 a.p.). L'aventure s'arrête de façon quelque peu frustrante en demi-finale, avec une élimination aux tirs au but face à la République Tchèque (6-5, 0-0 a.p.).
. 2000: déjà intouchables
Depuis deux ans, les Bleus champions du monde marchent sur l'eau. En Belgique et aux Pays-Bas, ils assument d'entrée leur statut de favoris en balayant le Danemark (3-0) avec des buts de Laurent Blanc , Thierry Henry et Sylvain Wiltord .
Le ton est donné, la France impressionne et finira par écoeurer l'Italie en finale, au but en or (2-1).
. 2004: victoire en trompe l'oeil
Pour cet Euro au Portugal, censé être son baroud d'honneur en Bleu, Zinédine Zidane réalise un de ses plus gros matches, en assommant l'Angleterre à lui seul avec un coup franc lumineux et un penalty inscrits dans les arrêts de jeu (2-1).
Mais cet exploit sera bien le seul. Les Bleus se cassent les dents en quart sur le verrou défensif de la Grèce (1-0), futur champion d'Europe.
. 2008: prélude à un fiasco
L'après-Zidane, retraité depuis deux ans, se joue en Suisse et en Autriche pour les Bleus de Henry, Ribéry, Nasri... Mais l'équipe de France, laborieuse, sans identité de jeu, est tenue en échec face à la Roumanie (0-0) sans jamais se montrer dangereuse.
La suite confirmera l'échec en vue, avec une correction reçue face aux Pays-Bas (4-1) et une défaite contre l'Italie (2-0). Ce qui n'empêchera pas Raymond Domenech de rester en poste jusqu'au Mondial-2010, où un autre fiasco, plus retentissant encore, l'attendra à Knysna.
. 2012: tension déjà à son comble
Pour cet Euro en Ukraine et en Pologne, la France débute sans convaincre par un nul face à l'Angleterre (1-1). Nasri, qui vient de répondre à l'ouverture du score de Lescott, insulte des journalistes en tribunes. Signe d'une tension palpable qui ne cessera de croître.
En quart de finale, les Bleus sont impuissants face à l'Espagne, futur vainqueur. Nasri finit l'Euro comme il l'avait commencé, en insultant un journaliste en zone mixte.