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Une cascade de blessés en défense, des matches de préparation peu convaincants et une attente maximale des supporteurs au pays: le sélectionneur belge Marc Wilmots, sous pression, a de quoi douter à cinq jours de l'entrée en lice de son équipe face à l'Italie.
Le robuste wallon fait pourtant bonne figure face à la presse et aux critiques de plus en plus insistantes dans les médias, surtout flamands. Il n'a pas pu "mettre en place une ossature fixe (lors des matches amicaux) en raison des blessures" de plusieurs joueurs, s'est-il défendu mercredi en conférence de presse".
Mercredi matin, pour le premier entraînement des Diables Rouges au Haillan (nord-ouest de Bordeaux) depuis leur arrivée mardi, Wilmots a toutefois pu compter sur tous ses joueurs. Une bonne nouvelle pour un coach sous pression.
Car par rapport au Mondial brésilien d'il y a deux ans, la Belgique (qui avait atteint les quarts de finale) n'est plus ce petit pays tout heureux de regoûter aux joies d'un grand tournoi après 12 ans de disette. Les Diables sont désormais la meilleure nation européenne au controversé classement Fifa (2e). Les attentes au plat pays sont donc énormes.
L'objectif déclaré de Willie: "les demi-finales".
Pour les atteindre, il faudra donc lever bien des doutes. En défense d'abord. Lors des matches de préparation face à la Suisse (2-1), la Finlande (1-1) et la Norvège (3-2), l'entraîneur a aligné trois défenses différentes.
- Faire cohabiter Hazard et De Bruyne -
La faute à la fragilité physique de Thomas Vermaelen (le joueur de Bercelone est incapable d'enchaîner les matches) et surtout à l'absence de quatre défenseurs centraux, forfaits (Kompany, Lombaerts, Boyata et Engels).
Et aucune de trois variantes défensives n'a pas convaincu.
"Certaines options comme Denayer ou Witsel à droite, n'ont pas fonctionné. Thomas Vermaelen a manqué. En fait, je n'ai pas eu le temps ni la possibilité de mettre en place une défense fixe", a déploré l'ancien joueur des Girondins de Bordeaux.
Si les tâtonnements sont moins flagrants en attaque, une question taraude tout de même le coach: comment faire cohabiter Eden Hazard et Kevin De Bruyne pour que les deux stars de l'équipe déploient tout leur potentiel sans se marcher sur les pieds?
Au début de la période de préparation, Wilmots avait intronisé De Bruyne en meneur de jeu, laissant le flanc gauche à Hazard.
Mais le joueur de Manchester City n'a guère brillé en position centrale. Et lors du troisième match, face aux Norvégiens dimanche dernier, Hazard a d'initiative pris place dans l'axe renvoyant De Bruyne sur le flanc.
Le petit génie de Chelsea est désormais le capitaine des Diables, en l'absence de Vincent Kompany . Ce choix de Wilmots a rapidement porté ses fruits. Hazard s'est montré convaincant dans son nouveau rôle.
"Il a pris l'équipe par la main", titrait un journal belge lundi.
"Eden a effectivement pris ses responsabilités et je m'en félicite, s'est réjoui Wilmots. Il n'est cependant pas libre de faire tout ce qu'il veut. Mais si en cours de match, en fonction des circonstances, nous voyons qu'il faut le changer de position, pourquoi pas".
En pointe, Romelu Lukaku a consolidé son statut de premier choix. Même ses concurrents pour ce poste le reconnaissent.
"Romelu a beaucoup progressé et mérite d'entamer le tournoi en tant que titulaire après la saison qu'il a faite avec Everton, a déclaré Christian Benteke, l'attaquant de Liverpool, qui estime toutefois qu'un "Euro c'est long et qu'il faudra plus que onze joueurs".