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Ils joueront un rôle majeur pendant l'Euro-2016: 500 volontaires recrutés par la Mairie de Paris pour accueillir les supporteurs étaient réunis samedi à l'Hôtel de Ville avec pour tous une même envie, s'engager dans l'aventure et participer - bénévolement - à la réussite de l'événement.
"Je ne me suis même pas posé la question, j'ai senti comme une invitation personnelle", clame Geneviève Rey, prof d'anglais de 57 ans et bénévole de la "Team Paris" pour l'Euro (10 juin-10 juillet). "J'adore le sport ! Le sport est la seule chose qui nous unisse. Les grands rassemblements sportifs, on doit vraiment les mettre en valeur", ajoute-t-elle.
Ces volontaires seront chargés tout au long de la compétition - le 3e événement sportif mondial - d'accueillir, orienter et conseiller les visiteurs.
"Je voulais être au c?ur de l'action, offrir un accueil digne de ce nom et participer à cette belle fête du football européen", explique Amadou Yatassaye, 27 ans, qui travaille au ministère des Sports et a déjà pris part en tant que bénévole à de nombreux événements sportifs.
Au total, pour les douze matches prévus à Paris et Saint-Denis, dont la finale et le match d'ouverture, c'est 650 volontaires qui seront mobilisés par la Mairie de Paris. Leur mission: être souriants, accueillants et au service des autres.
Sélectionnés parmi 1.500 candidats après entretien de motivation, ils seront déployés près des gares, des sorties de métro, dans la "fan zone" du Champ de Mars, place de la République ou encore sur le parvis de l?Hôtel de Ville. D'autres volontaires, environ 6.500, recrutés eux par l'UEFA, seront mobilisés dans les différents stades et autour des 24 équipes.
Dans le grand salon de l'Hôtel de Ville, les bénévoles ont tous les profils - étudiants, salariés, chômeurs, retraités - tous unis par leur passion du foot mais aussi leur goût pour le bénévolat.
- "Changer l'image des Parisiens" -
"Un événement pareil en France, je n'en ai jamais vécu, donc je n'ai pas hésité une seule seconde", raconte Beauclair Bilong, un ingénieur informaticien de 26 ans. "J'adore faire du volontariat, rencontrer de nouvelles personnes. On nous a bien expliqué que ce n'était pas rémunéré. Moi, tout ce que je voulais, c'était participer", dit-il.
Pour prendre part, il fallait être disponible au moins deux semaines, mais nulle obligation de poser des jours de congés, ce sont les organisateurs qui s'adaptent aux disponibilités de chacun.
"Je suis libre après le boulot et les week-ends et je peux prendre des RTT sans trop de problème", assure Sylvia Moran, une Mexicaine de 36 ans qui vit à Paris depuis cinq ans.
"Au Mexique, le football, c'est vraiment énorme. Moi je ne suis pas forcément hyper fan, mais je sais que cela rassemble beaucoup de monde", dit-elle. "Et je le fais aussi pour changer l'image des Parisiens: je me considère comme Parisienne et j'entends beaucoup dire que les Parisiens ne sont pas sympas. Mais non, on est des gens sympas !"
Mais si chacun veut faire de l'Euro une "belle fête populaire", certains ne peuvent s'empêcher de penser aux risques d'attentats.
"On y pense tous les jours, on prend les transports tous les jours, donc on sait que c'est une possibilité. On aura beaucoup de monde pendant l'Euro et on sait que ça peut arriver n'importe où. Mais on ne va pas s'arrêter de vivre. En tout cas, je n'ai pas pensé à annuler ma participation à cause de ça", affirme Sylvia.