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Le défenseur Bacary Sagna a exhorté vendredi ses partenaires de l'équipe de France à bien négocier dès le coup d'envoi le quart de finale de l'Euro-2016 contre l'Islande, dimanche.
Q: Votre centre décisif pour Antoine Griezmann a débloqué les Bleus face à l'Eire en 8e de finale (2-1). Pensez-vous que c'est de nouveau par les ailes que la solution arrivera contre l'Islande?
R: "C'est en tant qu'équipe qu'on leur posera des problèmes, si on commence le match comme on l'a terminé contre l'Irlande. Il faut qu'on soit beaucoup plus conquérants, qu'on lâche le ballon plus vite. Sur les côtés, cela peut être une solution mais il faut surtout mettre plus de vivacité dans notre jeu."
Q: Pourquoi les Bleus ont besoin d'être au pied du mur pour réagir?
R: "Je ne pense pas qu'on ait une tension particulière. C'est difficile pour tout le monde, aucun match de l'Euro ne s'est joué facilement. Aucun pays ne se détache, à part l'Allemagne. On est le pays organisateur et on s'est peut-être mis une extra pression, on a mis du temps à rentrer dedans. Cela fait plusieurs matches où on fait la différence dans les dernières minutes, un jour on sera puni. Il faut qu'on s'active dès l'échauffement et ne pas attendre la mi-temps pour se dire les choses et se rentrer dedans. Il faut plus de concentration dès le début et il faut que tout le monde se mobilise. Quand on rencontrera une équipe plus compacte et qui gérera mieux les fins de matches, ça ne passera pas."
Q: C'est votre 2e grande compétition en tant que titulaire après le Mondial-2010. En quoi avez-vous progressé?
R: "J'ai gagné en maturité. Ma première compétition en Afrique du Sud s'est mal passée, ça fait beaucoup réfléchir et ça m'a permis de reprendre les bases, à l'image de l'équipe. Il a fallu énormément travailler, que je persévère pour revenir."
Q: Que pensez-vous de l'Islande?
R: "C'est un peu le Leicester de l'Euro. Ils méritent être là. En phase qualificative, ils ont montré qu'ils pouvaient battre les gros comme les Pays-Bas et la République tchèque. C'est une équipe de qualité qu'il ne faut pas sous-estimer. Le danger, c'est l'Islande et nous-mêmes. On est capable du meilleur, on a un statut et il faut savoir le supporter. On a envie de trop bien faire et ça nous bride un petit peu. Mais il faut qu'on se mobilise et qu'on emballe le match d'entrée."
Q: Vous vivez en vase-clos depuis près de deux semaines avec peu d'ouvertures aux médias. Qu'est-ce que cela vous apporte?
R: "De la sérénité. On a besoin de se retrouver entre nous. L'élan populaire est inimaginable en France et ça fait du bien à l'équipe mais ça nous fait aussi du bien de travailler dans la tranquillité, on peut se dire les choses sans que ce soit mal interprété. On sait que ça peut dégénérer vite. Par rapport à ça, c'est top."
Q: Ce quart de finale est-il la dernière marche avant un Euro réussi?"
R: "Pas du tout. On veut aller au bout. S'arrêter en quart de finale serait un échec. Aller en demi-finale et perdre ce serait un échec aussi. Je ne pense pas à la défaite aujourd'hui. Je ne me vois pas aller en vacances aussi tôt. Je ne me vois pas ne pas aller au bout et décevoir le peuple français."
Q: Comment éviter la pression dimanche?
R: "On a une bonne pression. Avant la compétition, il y avait de l'incertitude et beaucoup d'attente après deux ans de matches amicaux. Mais là on voit les images des fan-zones quand on marque et qu'on gagne, ça réchauffe le coeur. Il faut se servir de ça."