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"La sécurité sera l'élément prioritaire de l'organisation de l'Euro-2016", a assuré le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard jeudi, deux jours après les attentats de Bruxelles qui ont relancé les interrogations sur les menaces autour de l'événement (10 juin-10 juillet).
"Que ce soit dans les stades, que ce soit sur les 24 sites d'hébergement des équipes, que ce soit dans les fans-zones (...), tout a été fait pour que la sécurité soit optimale", a affirmé Thierry Braillard à Marseille, une des villes hôtes de la compétition, soulignant que "le risque terroriste" avait été envisagé dès le début de l'organisation de cet Euro.
Revenant plus particulièrement sur la question des fans-zones, où se regrouperont les supporters en dehors des matches ou pour visionner les rencontres sur écran géant, M. Braillard a estimé qu'il valait mieux "un endroit encadré que plusieurs rassemblements disparates sans possibilité de pouvoir les encadrer".
Il a rappelé que deux circulaires précisaient les modalités de sécurisation de ces lieux et prévoyaient notamment l'installation de moyens de vidéosurveillance à leurs entrées.
De son côté, le préfet de police de Marseille, Laurent Nuñez, a lui aussi estimé que "le risque terroriste n'(était) pas nouveau".
M. Nuñez a également rappelé que l'Etat serait en charge de la sécurité "à l'extérieur" des enceintes sportives et de la fans-zones, la sécurité étant assurée à l'intérieur, respectivement, par des stadiers et des sociétés privées pour le compte de la mairie.
"Pour la sécurité des fans-zone on travaille avec les prestataires sur les même dispositifs qu'à l'entrée du stade, avec des systèmes de détection des métaux et des agents de sécurité habilités à procéder à des palpations", a-t-il précisé.
Il a aussi détaillé l'ensemble des risques --outre le risque terroriste-- ayant fait l'objet d'une attention particulière comme "les antagonismes entre supporteurs", rappelant qu'à Marseille deux matches "sensibles" seraient organisés au Stade Vélodrome, la rencontre Angleterre-Russie puis Pologne-Ukraine. En tout, la ville accueillera six rencontres.
Les organisateurs attendent sur l'ensemble de la compétition quelque 360.000 spectateurs au Stade Vélodrome et 680.000 dans la fans-zone, qui sera installée sur les plages du Prado.
"La question des fans-zones implique de la souplesse dans le sens où il ne faut rien s'interdire, y compris la suppression des fans-zones", a par ailleurs estimé Sébastien Pietrasanta (Parti socialiste), le rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur les moyens mis en oeuvre par l'Etat dans la lutte contre le terrorisme. "La réduction du périmètre, la durée d'ouverture de ces fans-zones, doivent en tout cas être prises en compte par les différentes autorités", a-t-il ajouté.
Plusieurs parlementaires de cette commission, dont son président Georges Fenech (Les Républicains), étaient en déplacement de leur côté à Marseille jeudi. "Il est important aussi que les mesures de sécurité, de prévention qui sont prises, ne soient pas mises sur la place publique", a expliqué M. Fenech, ajoutant que "tout cela est très bien pris en compte" par les autorités.