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Le Basque Julen Lopetegui, en réussite à la tête des sélections de jeunes espagnoles, a été choisi par la Fédération jeudi pour remplacer Vicente Del Bosque et reconstruire une sélection A qui reste sur deux échecs, au Mondial-2014 et à l'Euro-2016.
"Nous ne ferons pas de révolution, mais effectuerons plutôt une évolution de nos idées en tirant profit de tout ce que le football espagnol a réussi depuis de si nombreuses années", a tenu à souligné Lopetegui, 49 ans, en conférence de presse.
Il a été largement reproché à son prédécesseur Del Bosque, pourtant champion du monde 2010 et d'Europe 2012, de n'avoir pas su donner leur chance aux nouvelles générations espagnoles. L'ex sélectionneur a quitté son poste suite à l'élimination en 8e de finale de l'Euro-2016 face à l'Italie, après avoir déjà quitté le Mondial-2014 au Brésil dès le premier tour.
Lopetegui présente l'avantage de très bien connaître la jeunesse espagnole pour avoir dirigé les moins de 19 et les moins de 20 ans ainsi que les Espoirs de 2010 à 2014.
"Nous n'allons pas tout gaspiller! Le football espagnol est fier de son passé tout en regardant avec confiance vers l'avenir. Nous nous adapterons aux circonstances, à chaque adversaire, le football est en évolution constante", a ajouté celui qui avait notamment conduit la génération dorée des Isco et Alvaro Morata (Real Madrid), Thiago Alcantara (Bayern Munich), Koke (Atletico Madrid) ou encore David De Gea (Manchester United) au titre de champion d'Europe des moins de 21 ans, en 2013.
L'Espagne s'était alors imposée 4-2 face à l'Italie de Marco Verratti et Alessandro Florenzi, au terme d'une compétition parfaitement maîtrisée par une sélection très au-dessus du lot. Pour preuve, les trois meilleurs buteurs, Morata, Isco et Alcantara, étaient Espagnols!
Lopetegui, natif d'Asteasu, en pays basque espagnol, avait auparavant été titré avec les moins de 19 ans, à l'Euro de la classe d'âge en 2012. Ses cadres de l'époque avaient pour nom Juan Bernat (Bayern), Gerard Deulofeu (Everton) ou Denis Suarez, recruté cet été par Barcelone.
- Revers à Porto -
Outre ces bons résultats nationaux, Lopetegui est un entraîneur moderne à la sauce espagnole, qui manie à la perfection les différents vecteurs de communication (il a par exemple son site personnel), réagit sur Twitter à l'actualité et poste sur Instagram des photos en compagnie du tennisman Rafael Nadal ou en tenue de cycliste avec son... beau-frère.
Une communication qui tranche avec celle de Vicente Del Bosque , plutôt "old school" en la matière, quittant rarement son banc de touche pendant les matches et n'élevant pas la voix en conférence de presse.
"Il saura comment mener les hommes comme il l'avait fait avec les jeunes. C'est un homme d'expérience, bien entraîné et pourvu d'un énorme enthousiasme. Il a aussi beaucoup d'énergie", a réagi Del Bosque à la Radio Marca.
Lopetegui reste néanmoins sur un échec avec le FC Porto, rejoint en 2014 avant d'être débarqué au milieu de la saison 2015-16, faute de titre malgré un recrutement XXL. Deuxième du Championnat du Portugal, son club a été éliminé en quarts de finale de la Ligue des champions par le Bayern Munich après avoir, pourtant, gagné 3-1 à l'aller, avant d'être écrasé 6-1 au retour.
L'ancien gardien de but, passé par le FC Barcelone et le Real Madrid, deux géants espagnols où il n'a jamais pu faire ses preuves, n'a pas connu de très bonne expérience en club. Au Rayo Vallecano, son premier poste sur un banc en 2003, un an après y avoir raccroché les gants, il a été renvoyé après seulement 10 matches.
Après cinq ans sans entraîner, il avait ensuite pris en main la réserve du Real Madrid lors de la saison 2008/09 (6e). Avant de présider à la destinée des jeunes générations espagnoles auprès de sa Fédération, qui attend désormais qu'il fasse aussi bien avec les "plus grands".