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© AFP/ALBERTO PIZZOLI
Olivier Giroud
et l'équipe de France ont dominé l'Italie sur ses terres à Bari, le 1er septembre 2016
Un état d'esprit conquérant conservé depuis l'Euro, une défense concernée, des attaquants réalistes, Pogba qui monte en puissance: l'équipe de France, victorieuse en Italie (3-1), semble prête pour le rendez-vous au Belarus, où elle entamera mardi ses qualifications pour le Mondial-2018.
. Une bonne dynamique
Ce n'était pas facile de repartir de l'avant après la fin d'une aventure telle que celle vécue par les Bleus, passés à pas grand chose d'un sacre européen face au Portugal le 10 juillet (1-0 a.p).
Deux mois après ou presque, les états de forme sur le plan physique et même mental sont encore disparates, entre une préparation tardive et un mercato qui a usé nerveusement certains joueurs qui ne savaient pas jusqu'à mercredi soir où ils joueraient cette saison (Matuidi, Sissoko).
Mais "l'état d'esprit était bon", s'est félicité Didier Deschamps , en outre satisfait d'avoir "aussi pu répartir le temps de jeu pour mettre le groupe dans les meilleures conditions en vue du match de mardi" à Borisov.
Ce test réussi, face à une Italie jamais simple à manoeuvrer, amène de la confiance alors que les Bélarusses sont eux en plein coeur de leur saison. Et qu'ils font de la confrontation avec les vice-champions d'Europe leur match de l'année. "Avec cet état d'esprit conquérant et gagneur, on peut démarrer du bon pied", a soutenu Olivier Giroud .
. Une défense qui tient
"On a bien défendu collectivement", s'est réjoui Deschamps, même si tout n'a pas été parfait. Preuve en est l'égalisation de Pellè, sur laquelle plusieurs Bleus ont manqué d'agressivité, en particulier Raphaël Varane, perdant au duel. "On peut faire mieux au départ et Raphaël aussi, en réduisant la distance avec l'attaquant", a ainsi relevé le sélectionneur.
Mais ce fut bien la seule fois où la défense française a été prise en défaut, même si les Italiens ont centré pas mal de fois. Mais dans le jeu aérien, Varane a été impérial. Surtout, sa présence a apporté cette sérénité qui a parfois manqué lors de l'Euro.
Sur les côtés, Layvin Kurzawa a fini par prendre la mesure de ses vis à vis après une entame difficile. Et, buteur et passeur décisif, il a confirmé tout son potentiel offensif.
Quant à Djibril Sidibé, pour sa première, il a parfois constaté à ses dépens la différence d'intensité entre le niveau international et la Ligue 1. Mais il n'a rien lâché. Cet apprentissage doit vite lui servir pour mardi.
. Pogba, déjà prêt
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Paul Pogba
congratule Anthony Martial, après son but contre l'Italie à Bari, le 1er septembre 2016
Les choses ont l'air de glisser sur "la pioche". Pas tout, certes, l'Euro en fut la preuve, lors duquel il n'a pas tenu ses promesses après s'être ajouté de la pression à la pression. Mais pour son retour sous les sifflets en Italie, après son retentissant transfert de l'été à Manchester United, il n'a pas paru atteint le moins du monde et a même affiché une belle sérénité.
Sur le plan du jeu, le joueur le plus cher du monde (105 M EUR) est monté en puissance au fil du match et a fini fort, grâce à une forme physique bien au dessus de celle des 21 autres acteurs. Auteur de deux passes décisives, il a forcément pesé sur le cours du match et repart donc sur d'excellentes bases avec les Bleus.
. Une attaque efficace
"On a réussi à mettre trois buts à cette équipe italienne qui en prend habituellement peu. Nous avons été très réalistes". Deschamps pouvait en effet être ravi, lui qui est revenu à un 4-3-3 plus formaté pour jouer en contre, au détriment d'un 4-4-2 qui a fait ses preuves à l'Euro, avec Antoine Griezmann autour d' Olivier Giroud , mais nécessitait d'avoir des joueurs "en top condition".
Si "Grizi", le héros de l'Euro, revenu depuis peu à la compétition, a légitimement manqué de rythme et de peps, Giroud a lui repris ses bonnes habitudes de buteur, mais aussi de bagarreur sur tous les fronts. Quant, à Anthony Martial, il s'est libéré d'un poids en ouvrant enfin son compteur pour sa 13e sélection.
Enfin, avec les 45 minutes encourageantes de Dimitri Payet et le potentiel parfois entrevu du cadet (19 ans) Ousmane Dembélé, les Bleus ont de quoi diversifier le danger en attaque. De bon augure avant le Belarus.