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Layvin Kurzawa, le 29 août 2016 à son arrivée à Clairefontaine
Il y a (peut-être) une place à prendre sur le côté gauche de l'équipe de France, et Layvin Kurzawa a sauté sur l'occasion jeudi face à l'Italie à Bari, avec un but et une passe décisive qui ont aidé à faire oublier ses imperfections défensives.
"Tonton Pat" se fait vieux et les petits jeunes sont invités à, enfin, le bousculer un petit peu, le respect pour les anciens ayant assez duré.
"Patrice est toujours à son niveau mais je dois me projeter sur une Coupe du monde qui a lieu dans deux ans. Il a son âge, que vous savez (35 ans, ndlr)", déclarait Didier Deschamps en présentant sa liste, pour expliquer l'absence d'Evra et la présence conjointe de Kurzawa et Lucas Digne.
"Cela me semblait important de donner du temps de jeu, des responsabilités à des joueurs plus jeunes pour leur permettre de s'aguerrir, de franchir des paliers", ajoutait le sélectionneur.
Kurzawa a bien reçu le message jeudi et a fait fructifier les 90 minutes offertes par Deschamps, quand Digne n'a eu droit qu'à quelques secondes de temps additionnel.
Sur la lancée de son bon début de saison avec le Paris SG, où il semble avoir poussé sur la banc Maxwell, un autre grand ancien (35 ans aussi), le natif de Fréjus a confirmé ses immenses qualités offensives. Sans toutefois effacer vraiment l'incertitude qui pèse sur sa valeur en tant que défenseur.
Une passe décisive de la tête pour Giroud pour le but du 2-1, après un corner qu'il avait d'ailleurs obtenu lui-même, puis un but de coquin en profitant de la naïveté du très jeune gardien Gianluigi Donnarumma (17 ans): la feuille de stats a de l'allure pour une troisième sélection, presque deux ans après la précédente.
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Layvin Kurzawa célèbre un but face à Metz, le 21 août 2016 au Parc des Princes
"J'avais vu que le gardien anticipait souvent le centre en retrait donc là, j'ai essayé de tirer. C'est un super sentiment. Physiquement je me sens bien, je sais que je suis à l'aise devant le but", expliquait en zone mixte le Parisien de 23 ans qui, en cinq matches disputés cette saison avec le PSG et les Bleus, a déjà marqué quatre fois.
- Pris par Candreva -
Pour autant, Kurzawa sait que ce qui se joue désormais, une place de titulaire dans deux ans à la Coupe du Monde en Russie, ne se décidera pas sur un match.
"Je n'ai pas passé des années ou même des mois avec ce groupe. Donc à moi de faire ce qu'il faut pour y rester. C'est en bonne voie mais je n'ai pas fait le match parfait non plus", a-t-il admis après la partie.
De fait, le volet défensif de sa mission n'a pas été à la hauteur, et il a débuté son match par une passe en retrait cafouillée qui a mis Steve Mandanda dans l'embarras.
Souvent positionné très haut, il a été régulièrement piégé par le 3-5-2 des Italiens et a plusieurs fois laissé le rapide Antonio Candreva filer et centrer.
Son entente avec Blaise Matuidi a par ailleurs été très incertaine, en dépit des automatismes de la vie en club.
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Layvin Kurzawa avec Olivier Giroud
lors du match Italie-France, le 1er septembre à Bari
"Il faut que je continue mais je crois que je suis sur la bonne voie. Je suis content de mon match et de celui de l'équipe", a tout de même estimé Kurzawa.
Son intégration dans le groupe semble en tous cas bien avancée. Après son but, il a été rejoint par Paul Pogba pour un pas de danse hilare. Dans ce domaine aussi, il y a un peu de boulot, mais c'est prometteur.