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Voici les principaux points de l'interview à Lyon du footballeur français Karim Benzema au quotidien sportif espagnol Marca dans laquelle il accuse Didier Deschamps d'avoir "cédé à la pression d'une partie raciste de la France" en l'écartant de l'Euro-2016.
. Pire "coup dur" de sa carrière
L'attaquant du Real Madrid, qui n'a pas été sélectionné pour l'équipe de France suite à sa mise en examen dans l'affaire du chantage à la sex-tape contre un autre international, Mathieu Valbuena , concède que cette mise à l'écart a été le "coup le plus dur" de sa carrière. "J'avais déjà subi le coup de la Coupe du monde en Afrique du Sud en 2010 (quand il n'avait pas été sélectionné, ndlr) mais l'Euro à domicile, c'est encore plus dur." "Mais bon, il faut se relever et je veux arriver le plus loin possible dans ma carrière", ajoute-t-il.
. "Injustes avec moi"
Quand le journaliste espagnol lui demande s'il rejouera avec la sélection française un jour, Benzema répond: "Il ne faut pas être rancunier, il faut apprendre des erreurs et dans les moments compliqués comme celui-ci, réfléchir. Maintenant je suis tranquille, centré, j'ai gagné avec mon club le maximum", se félicite le récent vainqueur de la Ligue des champions avec le Real Madrid. Et il ajoute: "La France va se rendre compte qu'ils ont été injustes avec moi."
. "Pas encore jugé"
Réaffirmant son envie de jouer sous le maillot bleu, il dit: "Ils ont inventé une règle: non-sélectionnable, OK. Mais sur le plan sportif, je ne comprends pas pourquoi, et sur le plan judiciaire, je ne suis pas encore jugé et je ne suis pas coupable. Il faudra attendre que la justice se prononce."
. La "partie raciste de la France"
"Croyez-vous que Didier Deschamps est raciste, comme l'a suggéré Eric Cantona ?", lui demande le journaliste. Benzema répond: "Non, je ne le pense pas. Mais il a cédé à la pression d'une partie raciste de la France." Il évoque aussitôt l'influence dans le pays du Front national, "parti extrémiste". "Je ne sais pas, pour autant, si c'est une décision seulement de Didier, parce que je me suis bien entendu avec lui, avec le président (de la Fédération française de football, Noël Le Graët, ndlr) et avec tout le monde." "J'aimerais qu'ils décident toujours (seuls), sans se laisser emporter par la pression", insiste-t-il. "J'ai l'impression que c'est ce qui est arrivé."
. Pas "une mauvaise personne"
"Ils essaient de faire croire que je suis une personne qui crée des problèmes, qui cherche les histoires, qui n'est jamais contente... C'est faux. J'ai plus de 40 millions de fans sur les réseaux sociaux (dont 4 millions sur Twitter, 22 sur Facebook, etc., ndlr) et ils disent que les gens ne m'aiment pas." Puis il insiste: "On me critique beaucoup en France, moi, ma famille et mon entourage, mais si j'étais une mauvaise personne, mal conseillée, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui. Cinq ans à Lyon, sept à Madrid, à gagner des titres."
. Valbuena et la vérité
"Dans cette histoire, la seule personne qui sait ce qui s'est passé, celui qui connaît la vérité, c'est Valbuena. Il a joué un rôle, il n'a pas dit la vérité, tout vient de là. J'ai voulu l'aider, rien de plus, et l'histoire s'est retournée contre moi", affirme le joueur, mis en examen en novembre pour complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs.
. Soutenu au Real
"Le président (du Real Madrid, Florentino Perez) m'a toujours soutenu et a été derrière moi, comme Zidane aujourd'hui."
. Zidane comme un grand frère
Benzema valorise le rôle de Zinédine Zidane comme nouvel entraîneur du Real: "Est arrivé Zidane et avec le temps, tous s'est mis à fonctionner." Il ne se sent pas pour autant "un protégé" de l'entraîneur français. "Bien qu'il soit comme mon grand frère et même si je parle avec lui dans son bureau, je sais parfaitement que si je ne suis pas bien, je ne vais pas jouer."
. Zidane taiseux mais "écouté"
Zidane "exige beaucoup". "Il ne parle pas beaucoup, comme d'autres entraîneurs, mais quand il parle, tous écoutent", explique le joueur.