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Un juge espagnol devait se prononcer vendredi sur l'interdiction de brandir des drapeaux indépendantistes catalans lors de la finale dimanche de la Coupe du Roi entre Séville et le Barça, une décision qui déchaîne les passions.
Le Barça, un des symboles du nationalisme catalan dont les supporteurs déploient régulièrement ces drapeaux, a déposé un recours contre cette interdiction prononcée mercredi par la Préfecture de Madrid, qu'il considère comme une atteinte "à la liberté d'expression".
La finale de la coupe nationale espagnole se disputera dimanche au stade Vicente Calderon, celui de l'Atletico Madrid. Si l'interdiction est maintenue, les bannières indépendantistes, qui ajoutent une étoile blanche dans un triangle bleu au drapeau catalan rouge et or, ne pourront pas être introduites. Les forces de l'ordre devraient même saisir celles qui y seraient déployées.
Depuis 2009, à chaque finale de la Coupe du Roi disputée par le Barça, des supporteurs ont même sifflé l'hymne national et le roi, provoquant la colère des défenseurs de l'unité de l'Espagne.
La décision de la préfète de Madrid s'appuie sur une loi de 2007 interdisant les symboles "qui incitent à la violence" ou "qui manifestent du mépris envers les participants au spectacle sportif".
Son fondement juridique est contesté par de nombreux commentateurs et l'applicabilité de sa mise en oeuvre mise en doute par tous.
Le président catalan Carles Puigdemont et la maire de Barcelone Ada Colau ont déjà décidé de boycotter la rencontre pour protester contre l'interdiction. Même le chef de la section catalane du parti conservateur, défenseur traditionnel de l'unité nationale, Xavier Garcia Albiol, a déclaré qu'il n'était "pas partisan de l'interdiction de drapeaux".
Sans attendre la décision de justice, une des associations indépendantistes catalanes, l'ANC, a décidé de distribuer des drapeaux écossais à ses militants pour contourner symboliquement la proscription de la "estelada" catalane.