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Le PSG, qui avait envisagé de "laisser tomber une coupe nationale" selon Laurent Blanc , devrait néanmoins défendre comme il se doit sa Coupe de la Ligue, mercredi (21h00) en 8e de finale, où il retrouvera Saint-Etienne, sa victime préférée des deux dernières saisons.
La petite phrase avait surpris son monde. Le 25 septembre, à la veille d'un déplacement victorieux à Nantes (4-1), l'entraîneur parisien avait lâché : "On va essayer de maîtriser les entraînements, les charges de travail, les rotations. Mais il faudra peut-être laisser tomber une coupe nationale, ou tout du moins ne pas la jouer à fond. Même si ce sera difficile".
A ce stade précoce de la saison, Blanc ne faisait qu'établir indirectement que l'objectif suprême du PSG est bien la Ligue des champions, et qu'à défaut, le minimum consisterait à remporter un quatrième titre de champion de France consécutif.
Une priorité d'un côté et un impératif de l'autre, qui ont de quoi justifier à eux seuls un tel sacrifice, a fortiori alors que Paris a déjà tout gagné sur la scène nationale la saison passée, avec ce quadruplé historique réalisé : Ligue 1/Coupe de la Ligue/Coupe de France/Trophée des champions.
Si une élimination précoce dans une des deux coupes nationales, diminuant de facto le nombre de matches dans un calendrier que Blanc ne cesse de qualifier de "fou", pouvait permettre au PSG d'aborder plus frais les joutes européennes du printemps et ainsi favoriser ses chances d'accéder au dernier carré, alors la stratégie s'avèrerait payante.
- Zlatan bourreau des Verts -
Cependant le Cévenol n'imaginait probablement pas qu'à la mi-décembre, à deux matches de la trêve, son équipe survolerait autant le championnat. A une journée du terme des matches aller, Paris possède ainsi 17 points d'avance sur Angers (2e) et Monaco (3e).
En Ligue des champions, Paris est dans les temps, même si les deux premiers des sept matches devant conduire au sacre rêvé va lui offrir des retrouvailles musclées avec Chelsea en 8e de finale, les 16 février et 9 mars prochains.
C'est d'ailleurs plus à ce moment-là et, l'espère-t-il, encore bien après, que la nécessité de voir son calendrier s'alléger va se faire plus pressante. "Je viens encore de le regarder, je ne sais pas comment on va faire. Avec les deux coupes nationales, ça devient injouable", a-t-il encore pesté mardi.
A ce titre, l'entraîneur parisien a donc plutôt désigné la Coupe de France comme étant celle pour laquelle Paris concédera ne pas tout donner. "Sincèrement, au niveau du calendrier, il serait plus facile de jouer et de tenter de gagner la Coupe de la Ligue. La Coupe de France est très mal positionnée par rapport à la Ligue des champions", a-t-il estimé.
Alors que la "Vieille Dame" verra le PSG entrer en lice le 3 janvier face à Wasquehal (CFA) en 32e de finale, cinq matches pourraient ensuite s'ajouter au calendrier en incluant la finale du 21 mai. En Coupe de la Ligue, il ne restera potentiellement que trois rencontres pour la conserver, si Paris élimine Saint-Etienne.
Une habitude qu'ils ont prise depuis deux ans, en 8e de finale 2013-2014 et en quarts 2014-2015 (sans compter la demi-finale de la dernière Coupe de France), et qu'Ibrahimovic aimerait bien entretenir, lui qui est devenu en trois saisons et demie le bourreau officiel des Verts avec 12 buts inscrits en 11 matches, toutes compétitions confondues.
Pour les Verts, le risque de "zlatanade" est à ce point élevé que le Suédois, revenu en grande forme, a marqué cinq buts et délivré deux passes décisives lors des trois derniers matches (sur 10 buts). Si seulement ils avaient hérité de Paris dans l'autre coupe...