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Sans forcément bien jouer, l'orgueil peut suffire pour gagner: le Paris SG, vainqueur samedi pour la troisième fois d'affilée en Coupe de la Ligue après sa victoire contre Lille (2-1), a su évacuer sa déception européenne pour tenter de ne laisser échapper aucun de ses titres nationaux.
. Conserver son hégémonie
Avec ce PSG, la fameuse phrase de Gary Lineker , à propos de l'Allemagne, mérite d'être actualisée. "Le football est un sport qui peut se jouer à dix contre contre onze, et à la fin, c'est Paris qui gagne", serait-on tenté de dire, du moins en France.
Car si le scénario de la finale de la Coupe de La Ligue semblaient en faveur des Lillois avec une égalisation rapide (49e) puis l'exclusion d'Adrien Rabiot (69e), le sixième succès de Paris dans la compétition (2016, 2015, 2014, 2008, 1998, 1995) paraissait inéluctable, même dans la douleur.
"J'en retire beaucoup de positif, ça veut dire que l'équipe à encore faim de victoires, c'est bien de le savoir. On a toujours fait preuve d'orgueil, on en a toujours. Cette équipe, son staff, son entraîneur ont toujours de l'orgueil", s'est réjouit Laurent Blanc , après le match.
Blessé par son quatrième échec d'affilée en quart de finale de Ligue des champions, face à Manchester City (2-2, 0-1), le PSG s'est de suite remobiliser, avec le seul objectif qu'il lui reste, rester hégémonique sur le plan national.
Avec en ligne de mire, la finale de la Coupe de France contre Marseille, le 21 mai prochain.
"Quand le PSG est sur le terrain, c'est toujours pour gagner. On laisse rien à personne. Gagner tous les titres, c'est notre objectif. C'est ce qui donne la concentration, la motivation", a rappelé Lucas.
. Toujours insuffisant dans le jeu
Mais si depuis leur échec en C1, les Parisiens ont beau renoué avec le succès, le fond de jeu, lui, n'est toujours pas revenu.
En dépit de l'ouverture du score (40e), les Parisiens sont apparus fébriles en seconde période, en atteste le coup-franc victorieux de Sidibé (49e), qui a transpercé un mur loin d'être irréprochable.
L'exclusion de Rabiot, après un deuxième carton jaune récolté (69e), n'a pas arrangé les choses et Lille, supérieur dans l'impact physique, a semblé avoir pris l'ascendant.
Sans un excellent Thiago Silva en défense et un Sirigu attentif sur sa ligne, le PSG aurait pu rompre mais Angel Di Maria a fini le travail (75e).
. Le retour des bonnes nouvelles
Pour accomplir un second quadruplé de rang, l'encadrement parisien pourra compter sur de nouvelles forces vives avec les retours de Javier Pastore et Marco Verratti .
Si le métronome italien, qui a mis deux mois à traiter une pubalgie, est juste entré un quart d'heure de jeu pour retrouver le rythme, l'élégant Argentin a débuté la rencontre avec l'envie d'être décisif.
Gêné une majeure partie de la saison par ses problèmes récurrents aux mollets, "El Flaco" a été de tous les bons coups en première période avant d'ouvrir le score d'une volée à l'entrée de la surface après un corner, que Vincent Enyeama, manifestement gêné par Layvin Kurzawa en position de hors-jeu, n'a pu arrêter.
"Ca fait du bien. Ce fut une année très difficile pour moi. De jouer en finale, beaucoup de temps, c'est bien pour moi, je suis content. J'espère bien finir la saison", a déclaré Pastore, soulagé, en zone mixte.
Avec tous les talents parisiens de retour, l'OM a du souci à se faire pour le dernier Clasico de la saison.