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© AFP/GIUSEPPE CACACE
La capitaine de l'Olympique de Lyon Wendie Renard
brandit le trophée après la victoire face à Wolfsburg en finale de Ligue des champions, le 26 mai 2016 à Reggio Emilia (Italie)
Les filles de Lyon ont tout gagné la saison dernière (Coupe, Championnat, Ligue des champions) et font encore, à la reprise du championnat samedi, figure d'épouvantail pour leurs 11 adversaires dont les éternelles dauphines parisiennes et les prestigieuses promues de Marseille et Bordeaux.
Titrées en D1 pour la dixième fois consécutive, auteurs d'un deuxième triplé, les Lyonnaises n'ont qu'un objectif: "Recommencer l'an prochain", soutient leur capitaine Wendie Renard . "Le minimum syndical c'est le doublé coupe/championnat, voire l'Europe."
Pour maintenir leur invincibilité nationale, les filles de l'OL alignent un effectif hallucinant, riche de 26 internationales dont, bien sûr, la meilleure joueuse du championnat --également distinguée par l'UEFA--, la Norvégienne Ada Hegerberg, auteur de 33 buts en 20 matches de D1.
Amandine Henry exilée à Portland (Etats-Unis), Louisa Necib à la retraite, le staff de l'OL a largement compensé les départs par un recrutement ciblé. Sur les six nouvelles joueuses, quatre viennent en effet du Paris Saint-Germain, toutes internationales bien sûr: la Suédoise Caroline Seger et les Bleues Jessica Houara, Kheira Hamraoui et Kenza Dali qui retrouve ainsi son club formateur.
Même bredouille en D1 depuis son accession en 2001, même pillé de quelques stars, le club parisien reste le principal rival de l'OL, titré avec seulement trois points d'avance sur Paris l'an dernier, et déjà 11 sur Montpellier, troisième.
- Resserrement du niveau ? -
D'autant que les joueuses de la capitale, par la voix de leur nouvel entraîneur Patrice Lair (10 titres avec Lyon dont celui de champion quatre années consécutives), expriment haut leurs ambitions: "Même avec des jeunes, dit-il, on sera difficile à battre", prévient le nouveau coach peu impressionné par la fuite des talents parisiens vers l'aimant lyonnais.
Outre le PSG, deux autres clubs semblent pouvoir rivaliser dans la bataille pour les deux places européennes: Montpellier, le dernier champion de France avant Lyon, et Juvisy, le club le plus titré derrière l'OL.
Entre ce quatuor de tête et le reste du peloton de D1, le gouffre est immense, symbolisé par les 18 points qui séparaient en fin de saison dernière Juvisy, 4e, de Rodez, 5e. Mais l'ambition des patrons du foot féminin tricolore est de le voir peu à peu se réduire.
"On attend des matches à suspense, de belles batailles en milieu de tableau et un resserrement du niveau" espère Brigitte Henriques, secrétaire général de la Fédération française de football et responsable du plan de féminisation.
Le casting de cette saison 2016/2017 devrait favoriser cette harmonisation des niveaux de jeu souhaitée par les équipes et les responsables fédéraux. Parmi les promus en effet figurent l'Olympique de Marseille et Bordeaux, clubs prestigieux dont la carte de visite devrait donner du lustre à la D1 féminine.