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© AFP/Mehdi FEDOUACH
L'attaquant de Bordeaux Jérémy Menez à l'échauffement avant le match face à Nantes au Matmut Stadium, le 28 août 2016
Le pari des Girondins sera-t-il gagnant ? Après une saison frustrante à Milan, l'attaquant international Jérémy Ménez commence à revivre tant sportivement qu'humainement du côté de Bordeaux, qui défie Lyon samedi (17h).
A n'en pas douter, Ménez se souviendra de son premier mois girondin. Venu à l'instar d' Hatem Ben Arfa se relancer en Ligue 1 et oublier un dernier exercice chez les "rossoneri" plombé par une hernie discale, l'ancien Parisien est passé par tous les états.
La souffrance d'abord avec cette oreille coupée contre Lorient début août lors d'un match amical, qui l'oblige à porter depuis une protection sur la tête, casque puis bandeau.
Le scepticisme ensuite lors de sa première titularisation à Toulouse (défaite 4-1) où, comme l'ensemble de ses coéquipiers, il a fait peine à voir avec son manque de rythme évident, se demandant certainement dans quelle galère il avait pu bien tomber.
Et la joie enfin. Celle d'être décisif contre Nantes (1-0) avec un passement de jambes enrhumant son adversaire direct avant un centre parfait amenant le but de l'Uruguayen Diego Rolan qui lui a permis de rappeler au passage qu'à 29 ans, il était loin d'être fini.
"Cela monte crescendo", résumait-il simplement la semaine dernière. "C'est important de jouer, de faire des matches afin de retrouver du rythme. Il n'y a que de cette façon que je pourrais retrouver mon niveau. Il faut continuer sur cette lancée".
- 'Pas en faire un agneau non plus' -
"Il a retrouvé son +peps+ de manière régulière, il faut que cela se matérialise sur les matches", abonde son entraîneur Jocelyn Gourvennec. "Il a besoin d'être bien sur le plan athlétique pour faire parler son talent mais il faut que l'on dose bien pour ne pas qu'il aille trop loin dans le travail et l'envie d'être encore mieux. Il faut qu'on entretienne le bon niveau athlétique qu'il a aujourd'hui".
"On le sent vachement investi", souligne pour sa part le gardien Cédric Carrasso, celui qui le connait le mieux au sein du groupe alors qu'ils ont disputé ensemble l'Euro-2012. "C'est une grosse individualité qui doit tirer le groupe vers le haut. Il s'adapte bien, il travaille en dehors des séances d'entraînement, c'est quelqu'un qui aura une place importante dans la réussite des Girondins cette année".
Si sur le plan sportif, son apport semble indéniable au sein d'une attaque orpheline de l'emblématique Cheick Diabaté, Ménez a aussi réussi à séduire tout le monde au Haillan alors que cela ne semblait pas gagné.
"On lui a collé une étiquette dans le passé et quand tu le connais, c'est vraiment tout l'opposé", estime le milieu Grégory Sertic. "Il est simple, gentil, drôle même parfois".
Un "décalage entre l'image qu'il donne à l'extérieur et la manière dont il se comporte", confirmé par Gourvennec.
"C'est vraiment un bon garçon, quelqu'un de bien élevé, qui est très respectueux avec tout le monde", poursuit le technicien. "Il a encore parfois des sautes d'humeur, ces petits gestes parasites lors des entraînements, dans les matches où il s'agace vite, dont il pourrait se passer parfois".
"Il le sait, j'en parle de manière régulière avec lui mais c'est son caractère aussi, on ne va pas en faire un agneau non plus, ce n'est pas le but", insiste le Breton.
"C'est un joueur différent, très créatif, et ces joueurs sont en demande d'attention et d'échanges", prévient Gourvennec. "Mais sincèrement, en interne, il fait l'unanimité".
A Ménez de continuer à prouver face à Lyon que lui et les Girondins ont fait le bon choix.