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Laurent Blanc , certain de devoir jouer un quart de finale aller de Ligue des champions "délicat et très serré" contre Manchester City, a émis un souhait majeur mardi: "il faudrait surtout, pour une fois en élimination directe, qu'on n'encaisse pas un but au Parc des Princes".
Q: Paris va jouer son 4e quart de finale, City son premier. L'expérience est de votre côté...
R: "On dit que les détails ont leur importance dans ce genre de confrontations. L'expérience accumulée peut peut-être jouer. Nos deux équipes ont été satisfaites d'éviter les deux ogres, Barça, Bayern Munich et même le Real Madrid. Une fois qu'on les a évités, certains se sont dit +le tirage est facile+. Surtout pas! Surtout pas! J'ai tenu un discours dans ce sens hier (lundi) aux joueurs. Manchester City a un effectif de qualité et en nombre. Avec des talents individuels sur toutes les lignes, même s'ils ont des blessés, comme nous d'ailleurs. Ce sera deux rencontres délicates et très serrées."
Q: Quel avantage y a-t-il à jouer le premier match à domicile ?
R: "Je ne sais pas, sincèrement. Le tirage nous impose de recevoir, mais il faudrait surtout, pour une fois en élimination directe, qu'on puisse ne pas encaisser un but au Parc des Princes. Même si on devra garder le ballon, marquer, gagner, il faudra surtout bien défendre. Espérons que nous en soyons capables."
Q: Selon vous, donc, Paris ne part pas favori ?
R: "Mais je m'en fous de ça ! C'est vous qui dictez ça ! A ce niveau-là que ce soit contre Chelsea où cette fois City, ce sont des matches à 50/50."
Q: Si Paris est éliminé, il y aura l'impression d'un nouvel échec...
R: "Vous êtes typiquement le Français qui ne parle que d'élimination. Excusez-moi de ne pas répondre et d'attendre l'issue des deux confrontations."
Q: Vous êtes déjà champion de France, City lutte encore pour le titre. Ne risquez vous pas d'être pénalisé par un manque d'intensité dans l'adversité ?
R: "J'en ai marre d'entendre que la Ligue 1 nous défavorise en terme d'intensité. Mais ça ne fait pas tout l'intensité ! A force de matches intenses, les clubs anglais arrivent en février, mars, fatigués. Certes il faut que la L1 soit plus compétitive, on le sait, mais si les Anglais ont un football très compétitif tous les samedis, ce n'est pas pour autant qu'ils atteignent les derniers carrés de coupes d'Europe. Comme quoi il y a des problèmes dans tous les championnats."
Q: Pensez-vous modifier votre onze de départ par rapport à celui de Chelsea ?
R: "On a toujours des raisons de le modifier. On a, déjà, pas le même effectif à disposition et il y a des joueurs qui sont de nouveau présents. Mais il est aussi possible que je maintienne l'équipe qui a donné satisfaction à Chelsea. Ca pourrait être plus simple pour moi."
Q: Manchester City adopte un style de jeu similaire au vôtre...
R: "Plutôt, oui. Il est basé sur la possession de balle. Et leur jeu ne nous convient pas car ils ont la même philosophie que nous. Chelsea nous laissait volontiers le ballon et jouait en contre. Cela nous convenait. City veut contrôler le match et nous aussi. Car c'est une équipe plus à l'aise quand elle attaque que lorsqu'elle défend. Or le but est de mettre l'adversaire dans un schéma inhabituel. Ce sera ça la clé du match."
Q: Thiago Motta traverse une période difficile, maintenez-lui vous votre confiance ?
R: "Bien sûr, c'est quelqu'un depuis trois ans qu'il joue avec nous qui a de temps en temps des périodes un peu moins bien. Mais il finit très fort. C'est quelqu'un qui arrive à surmonter ces passades. Et il est la garantie d'un certain jeu à Paris."
Q: Paris et City se ressemblent dans leur projet, leur histoire récente. Y a-t-il une rivalité à distance qui s'instaure ?
R: "La Ligue des champions ce n'est pas un challenge vis à vis de City. En revanche, l'équipe qui passera ce tour aura l'occasion d'envoyer un signal à l'Europe."
Propos recueillis en conférence de presse