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"On se serait bien privé de cette fameuse histoire" avec Serge Aurier, "bien sûr qu'on est perturbé", a reconnu lundi l'entraîneur du Paris SG Laurent Blanc avant son 8e de finale aller de Ligue des champions mardi contre Chelsea.
Une seule question était autorisée sur l'affaire Aurier lors de cette conférence de presse d'avant-match.
Q: Comment avez-vous pris les propos d'Aurier ?
R: "Comment je l'ai pris? Très mal. Très mal dans la mesure où je pense qu'on peut avoir certains avis et opinions, on est en démocratie et c'est heureux d'être dans un pays où on peut avoir des opinions. Mais ce garçon, il y a deux ans, je me suis vraiment engagé auprès de ma direction pour le faire venir à Paris, et vu ce que j'ai vu hier, les remerciements que j'ai c'est ça, je trouve ça pitoyable. Je pense qu'il s'est pénalisé lui-même, qu'il aurait dû se préparer aujourd'hui pour jouer un match de Ligue des champions demain. C'est quand même mieux que rester chez lui et ne pas savoir quoi faire. C'est pénalisant pour lui, et ce que je n'admets pas, c'est que c'est pénalisant pour le club. J'ai côtoyé cette nouvelle génération, il y a beaucoup de personnes dans cette génération qui passent leur temps à s'excuser. Je pense qu'au lieu de s'excuser il faut réfléchir à ce qu'on fait, comme ça, ça permet de ne pas s'excuser tout le temps. Serge, s'il a un problème avec moi, je ne me servirai pas des médias pour régler le problème. Mon problème avec Serge, je le règlerai avec lui".
Q: Le groupe est-il concentré ou perturbé?
R: "Bien sûr qu'on est perturbé par ce qui arrive, alors qu'on n'avait aucune raison de penser se trouver dans une telle situation. J'ai pratiquement mon effectif à disposition, il y en a un qui s'est mis hors-jeu tout seul, tant pis pour lui. Hier (dimanche), mon groupe était concentré, mais c'était un jour après le match (contre Lille), physiquement on n'a rien pu faire. Il n'y a qu'aujourd'hui qu'on peut préparer ce match de Ligue des champions, et finalement on va le jouer sans avoir eu de préparation qui aurait dû être plus minutieuse et professionnelle".
Q: La prolongation de Verratti fait-elle oublier ce mauvais week-end?
R: "Le week-end aurait pu être meilleur, par une victoire contre Lille qui n'était pas là et par l'histoire dont vous parlez (Aurier). On aurait aimé préparer avec plus de sérénité, on se serait bien privé de cette fameuse histoire".
Q: Allez-vous adapter votre onze en fonction de l'absence ou non de Terry?
R: "Non. Le PSG doit imposer son jeu. On va rencontrer une équipe difficile à jouer, capable de nous battre. Les deux équipes sont de niveaux très proches. La Ligue des champions peut leur donner des choses très positives cette saison, et leur entraîneur ( Guus Hiddink ) a une très grande expérience de la compétition puisqu'il l'a déjà gagnée. Ce sera un match serré, délicat, agressif. Terry est une pièce importante au niveau du jeu et de l'état d'esprit, et il est très bon offensivement de la tête. Samedi (contre Newcastle), sa sortie a complètement changé le bloc défensif".
Q: Allez-vous tout miser sur la C1 quitte à négliger les compétitions nationales?
R: "Quand on attaque la saison au PSG, il faut savoir qu'elle ne sera jugée pratiquement que sur la Ligue des champions. Le championnat est presque gagné d'avance selon vous (les médias), cela ferait mauvais effet et ne serait pas très professionnel de gagner les coupes nationales, il faut marquer quatre buts par match... En Ligue des champions, on est armé pour jouer ces matches-là, les joueurs se connaissent de mieux en mieux. Depuis trois ans on amène des joueurs qui ont de l'expérience et ont gagné la Ligue des champions. On boxe dans une catégorie qu'on n'a pas l'habitude d'avoir en France, mais c'est là où le club va montrer qu'il progresse, qu'il est armé pour gagner un jour cette compétition".
Propos recueillis en conférence de presse