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Avec Kingsley Coman et Franck Ribéry, le Bayern Munich possède deux générations d'ailiers français capables de répondre au désir de frapper un grand coup contre le Benfica Lisbonne dès le quart aller de Ligue des champions, mardi à Munich.
Pep Guardiola aime les ailiers, les dribbleurs capables de déposer un défenseur d'une accélération pour servir des centres au cordeau pour les buteurs tels Robert Lewandowski et Thomas Müller.
Et Coman a répondu parfaitement à cette attente depuis son prêt par la Juventus Turin l'été dernier. Le Parisien a même brulé les étapes pour passer du rang de complément-successeur aux vétérans tels Ribéry et Arjen Robben à celui de titulaire au même titre que ses aînés ou les Douglas Costa et Mario Götze.
A tel point que Guardiola a ménagé son "King" samedi contre Francfort (1-0). Avec certainement l'espoir que le néo-Bleu de 19 ans soit au niveau de sa prestation contre la Juve, lorsqu'il avait largement contribué au retour renversant des Bavarois pour se qualifier (4-2) lors de la prolongation.
Il y a quelques années, c'était Franck Ribéry qui saluait les présidents de la République (Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy) dans le vestiaire des Bleus. Cette semaine, c'est un Kingsley Coman intimidé qui a reçu les félicitations - "Quel but !" - et la poignée de mains de François Hollande après France-Russie (4-2), selon les images diffusées dimanche sur Téléfoot.
- Ribéry affamé -
S'il a adoubé son jeune compatriote, Ribéry (qui n'est plus sélectionné depuis mars 2014) n'est pas prêt à lâcher sa place en club, même à l'orée de ses 33 ans (jeudi). "Aussi longtemps que mon corps pourra le supporter, je vais jouer, jouer, jouer. Je suis de retour et j'ai faim", a insisté le N.7 bavarois la semaine dernière.
Avant de joindre la parole à l'acte avec une merveille de reprise acrobatique --un "but de folie" selon Guardiola--, assurant samedi la victoire contre Francfort (1-0).
"C'était très émotionnel! Car j'avais été longtemps blessé et n'avais encore jamais marqué un tel but", a concédé Ribéry lundi au magazine Kicker qui consacre sa Une "au retour triomphal" de l'attaquant français.
"Je suis de nouveau important pour l'équipe sur le terrain, pour les fans, pour le Bayern", se réjouit +Francky+, ravi de faire taire "tous ceux qui ne croyaient pas en mon retour, en la possibilité de retrouver aussi vite mon niveau" après une année 2015 maudite et plombée par les blessures.
"Physiquement à 100%" et le plaisir de jouer retrouvé, le Boulonnais veut profiter de la fin de saison pour combler les mois de frustration. Prochaine étape: torturer mardi la défense portugaise pour défendre le rêve de triomphe européen.
- Javi Martinez de retour -
Avec Ribéry et Coman en forme européenne, avec Thiago Alcantara sur la pente ascendante, le Bayern enregistre également le retour de blessure de Javi Martinez dans une charnière centrale diminuée physiquement par les absences de Boateng et Badstuber.
Guardiola a prévenu: il faudra "une bien meilleure prestation" que celle contre Francfort pour se jouer de Benfica qui "impressionne" le technicien. "Tout le monde est confiant en Allemagne mais ce sera difficile d'entrer en demi-finales", a-t-il insisté.
Pas question de revivre le même scénario qu'en 8e retour contre la Juve lorsque le Bayern a dû remonter un retard de 2 buts avant de se qualifier. Car cette fois, le match retour aura lieu à Lisbonne le 13 avril.
Et Guardiola n'a pas oublié le déplacement à Porto en quarts aller la saison dernière, conclu par une défaite (3-1) mais heureusement compensée par un festival offensif (6-1) une semaine plus tard à Munich.
On ne peut pas "toujours se reposer sur une soirée exceptionnelle", a averti le patron Karl-Heinz Rummenigge , avide d'entrer pour la 5e fois de suite dans le carré final de la C1.
Tout comme le Bayern, Benfica aborde en leader de championnat son retour en quarts de la C1 depuis l'échec contre Chelsea en 2012. Et les Lisboètes n'ont concédé que deux défaites depuis la phase de poules européennes et encaissé quatre buts en huit matches.