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Remplacer, sans garanties de succès, son entraîneur Hubert Fournier malgré la crise? Le maintenir au risque d'aggraver la spirale négative? Jean-Michel Aulas se laisse le temps de répondre au mieux au dilemme qui se pose à Lyon, fébrile adversaire de Tours (L2) mercredi (20h00) en huitièmes de finale de Coupe de la Ligue.
"Si c'était facile de changer d'entraîneur, nous l'aurions fait depuis longtemps", a expliqué, à deux reprises lundi, l'homme fort de l'Olympique lyonnais. "Il n'y a pas de décision de prise."
Sixième de la Ligue 1, à cinq longueurs des deuxièmes, Angers et Monaco, le club rhodanien n'a gagné qu'un de ses sept derniers matches et, décimé par les blessures, n'a pu soutenir à aucun moment la comparaison avec le triple champion en titre, Paris, dimanche en Ligue 1 (5-1).
- Equilibre économique "en danger" -
L'OL du président Aulas reste en pleine réflexion sur l'avenir de son entraîneur Hubert Fournier mais une qualification contre Tours (L2) mercredi en coupe de la Ligue puis un succès dimanche à Ajaccio en championnat, arrangeraient les deux hommes.
"De mauvais résultats arrivent au moment du lancement du stade et nous devons régler nos problèmes sportifs sinon, nous mettrons en danger l'équilibre économique de ce nouvel équipement", a martelé JMA accaparé en outre par le déménagement de Gerland vers Décines.
"Ce qui est dur pour un président, c'est que tout le monde lui laisse penser qu'il suffit de faire partir un entraîneur pour que tout devienne rose", a-t-il encore confié.
Pour l'heure, à l'inverse de Claude Puel (2008-2011), qui a été maintenu contre vents et marées, il n'y a pas de rejet franc et massif à l'encontre de Hubert Fournier, que ce soit des supporteurs, des médias régionaux ou des joueurs, hormis ceux qui ne jouent pas et qui ne se sont jamais imposés.
Si l'équipe avait voulu déposer son entraîneur, elle pouvait le faire à Valence sur un match de Ligue des champions sans aucun enjeu... et qu'elle a gagné 2-0 avec la manière.
"Ce qui me chagrine, c'est qu'on a l'impression que tout est lié à la personnalité ou au comportement d'un homme. Nous avons une équipe de 25 joueurs pour la plupart internationaux, un encadrement, un board, un président. Il faut tous se remettre en cause et réfléchir à ce qui permettrait de faire mieux et surtout de ne pas faire plus mal", a encore précisé Jean-Michel Aulas, qui semble par ailleurs manquer d'alternative crédible à Fournier, en externe comme en interne.
- Pas de solutions crédibles -
En externe, les pistes menant au Brésilien Leonardo ou au Suisse Lucien Favre sont douteuses et la seule vedette internationale assurée de se produire au Grand stade est pour l'heure l'artiste américain Will.I.Am, invité pour l'inauguration le 9 janvier après le match de championnat contre Troyes.
En interne, les solutions semblent bien peu crédibles parmi les adjoints de Fournier. Envisagé au moment de la succession de Rémi Garde, Bruno Genesio est à nouveau évoqué mais son passé d'entraîneur numéro un ne plaide pas pour lui après deux relégations successives avec Villefranche-sur-Saône entre 1999 et 2001 (de CFA à CFA2 et de CFA2 en Honneur) et une expérience d'une demi-saison entre juillet et décembre 2004 à Besançon (National, 2004).
De son côté, Gérald Baticle, entraîneur des attaquants de l'OL, a eu aussi une courte expérience à Brest (L2) entre novembre 2008 et mai 2009. Il a été débarqué à quelques journées de la fin alors que le club breton était 16e.
La priorité du moment apparaît de gagner, récupérer les joueurs cadres absents (Lacazette, Umtiti, Jallet, Valbuena) et de réajuster l'effectif au mercato d'hiver pour redonner à l'OL le profil d'un prétendant au podium. Avant de travailler de manière plus approfondie, sur la succession, en juin peut-être, de Fournier, en fin de contrat en 2017.