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Les attentats de Bruxelles ont eu une résonance particulière auprès des joueurs de l'équipe de France, de nouveau sous le choc quatre mois après les attaques sanglantes survenues à Paris et au Stade de France, mais les Bleus n'ont pas montré mardi de signes d'inquiétude avant leur amical prévu vendredi aux Pays-Bas, frontalier de la Belgique.
Le dernier rassemblement des Bleus avait été marqué par la soirée tragique du 13 novembre, quand des terroristes avaient semé la mort aux alentours du SDF, pendant le match contre l'Allemagne (2-0), et au centre de Paris, faisant 130 victimes au total. Entre l'attente angoissante dans les coursives de l'enceinte de Saint-Denis, après le coup de sifflet final, et l'hommage appuyé du public anglais, le 17 novembre à Wembley, les Tricolores avaient vécu une fin de stage très particulière. Les voilà de nouveau rattrapés par l'actualité.
Difficile de faire fi du contexte juste avant un déplacement à Amsterdam et des retrouvailles avec le Stade de France mardi prochain face à la Russie. La Fédération néerlandaise consultait d'ailleurs mardi les services de sécurité et le gouvernement pour s'assurer de la bonne tenue de la rencontre. En novembre dernier, juste après les attaques de Paris et du Stade de France, le match Allemagne - Pays-Bas à Hanovre avait été annulé peu avant le coup d'envoi en raison d'une menace d'attentat.
"C'est toujours difficile quand vous regardez la télévision et que vous voyez des événements pareils, a ainsi expliqué le défenseur Laurent Koscielny à propos des attentats de Bruxelles. On adresse toutes nos condoléances aux familles des victimes, tout le peuple français est avec les Belges, comme eux l'ont été avec la France en novembre."
- 'Le football est secondaire' -
"On a vécu les mêmes événements en France il y a quatre mois, c'est grave. Le football est secondaire après ce qui s'est passé", a commenté le bizuth N'Golo Kanté.
Mais pas question pour les Bleus de sombrer dans la psychose, malgré l'intensité de la menace, placée à un "haut niveau" mardi par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans la perspective de l'Euro-2016 organisé en France (10 juin-10 juillet).
"On a un match à jouer vendredi, il faudra le jouer, a estimé Koscielny. La vie continue. C'est difficile quand des actes barbares se produisent en France ou en Belgique, mais il faut continuer à essayer de donner du plaisir, des sourires aux spectateurs et aux téléspectateurs. C'est la seule chose qu'on puisse faire. Je ne crains pas pour notre sécurité. La Fédération a mis en place un niveau de sécurité élevé, avec énormément de personnes qui travaillent autour du groupe, on est sereins."
Selon l'encadrement des Bleus, la sécurité avait déjà été renforcée après les attentats de novembre. Depuis le début du rassemblement lundi, la présence de la gendarmerie se fait ainsi très visible autour du Centre national du football, à Clairefontaine, avec notamment des patrouilles de la garde montée.
- 'Confiance' -
"Je ne suis pas plus inquiet que ça pour vendredi, a également indiqué Kanté. On va faire confiance aux responsables et à la sécurité. J'espère que tout se passera bien et que ça se ne reproduira plus."
Pour Antoine Griezmann , dont la soeur se trouvait au Bataclan lors des attentats de Paris et était sortie indemne, les attaques de Bruxelles ont forcément ravivé des souvenirs douloureux.
"Cela m'a fait penser à certaines choses que j'essaye d'oublier, a-t-il déclaré. On a confiance en la sécurité qu'on a tous les jours".
Un discours qui se veut rassurant, dans la droite lignée de celui tenu par Didier Deschamps lundi à propos du retour au Stade de France contre la Russie.
"Il ne faut pas et personne ne pourra oublier ce qui s'est passé, mais il ne faut pas y aller avec de la crainte et de la peur, avait affirmé le sélectionneur. Toutes les mesures de sécurité seront prises. On a vécu des moments très pénibles, dramatiques. Le Stade de France est notre stade, donc on va y aller pour jouer un match de foot, pour que la fête soit la plus belle possible."