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"Il n'est pas prévu de disputer des matches (de l'Euro-2016) à huis clos", a déclaré mercredi à l'AFP un porte-parole de l'UEFA, en dépit des attentats de novembre à Paris et de mardi à Bruxelles.
"Nous sommes confiants dans le fait que toutes les mesures de sécurité seront prises pour organiser un Euro sûr et festif et de ce fait il n'est pas prévu de disputer des matches à huis clos", a déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA.
"Cependant, nous travaillons à des plans d'urgence et à différents scénarios liés à des situations de crise dans la mesure où nous considérons la sécurité de tous les participants (joueurs, supporteurs...) avec le plus grand sérieux", a-t-il ajouté.
L'un des vice-présidents de l'UEFA, l'Italien Giancarlo Abete, a indiqué dans un entretien à la Gazzetta dello Sport, qu'il "n'y a pas de situation structurelle qui fasse que (l'UEFA) pense à disputer l'Euro à huis clos".
- 'L'UEFA veut jouer'-
"Rien n'a changé avec les évènements de Bruxelles, puisque le niveau d'attention en France était déjà très élevé", a souligné le responsable italien. "Si les autorités interviennent, les organisateurs ne peuvent que prendre acte. Mais il s'agirait d'une réponse visant un éventuel risque précis. L'UEFA veut jouer, les matches de foot sans supporters ne sont pas de vrais matches de foot."
Mardi soir, M. Abete avait répondu à la question de la station italienne Radio 24: "Est-ce que le risque de voir des matches de l'Euro se jouer à huis clos existe?"
"D'un point de vue technique, le risque de huis clos peut toujours exister parce que nous parlons d'une compétition où les matches doivent avoir lieu", avait-il alors déclaré. "Il n'y a pas de match que l'on peut repousser à une autre date. Mais il me semble qu'aujourd'hui les priorités ne sont pas celles-là."
"On parle d'évènements qui ont déjà eu un impact négatif sur le tournoi", avait-il poursuivi sur les ondes. "Il y a un sentiment de risque plus élevé, un peu moins d'enthousiasme à l'idée de participer avec un esprit positif. Mais on parle d'un tournoi qui est prévu en juin, alors qu'en même temps nous sommes en train de réagir à une situation d'urgence qui date de quelques heures."
Dans la Gazzetta, M. Abete conclut: "Le risque se juge au cas par cas, pas à trois mois de l'Euro mais à l'approche des matches et c'est une responsabilité qui revient à ceux qui gèrent l'ordre public."
Le Premier ministre Manuel Valls a écarté mercredi sur la radio française Europe 1 toute annulation de l'Euro (10 juin-10 juillet), car cela représenterait "une défaite", et "une victoire" laissée aux terroristes.