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L'entraîneur d'Arsenal Arsène Wenger a comme prévu été visé par des critiques de supporteurs qui réclament son départ, samedi à domicile face à Norwich, mais de manière un peu moins dure que prévu, a constaté un journaliste de l'AFP.
Une partie du public, énervée par les résultats régulièrement décevants des Gunners -entraînés depuis 1996 par le technicien français-, a ainsi attendu la 12e minute pour manifester son courroux. Douze, comme le nombre d'années depuis le dernier titre de champion d'Arsenal.
Les supporteurs ont ensuite récidivé à la 78e minute... à 12 minutes de la fin de la rencontre.
"On était prévenu, a réagi Wenger ensuite. Vous essayez de rendre heureux les supporteurs. Je suis désolé si on n'y est pas arrivé. Je suis irrité et frustré si je ne peux pas y arriver. J'ai du respect pour ce club auquel j'ai tellement donné."
"Notre boulot, c'est de faire de notre mieux. Cette saison, on espérait remporter le championnat. Cela n'est pas arrivé et c'est pour ça que les gens sont frustrés. Je partage cette frustration. L'objectif c'est de revenir l'an prochain et faire ce qu'il faut. Ces trois dernières années, le club a avancé", a-t-il assuré.
Des centaines de personnes, qui avaient au préalable indiqué qu'elles préparaient quelque chose, ont effectivement brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "le temps du changement est arrivé".
En réaction, une partie de l'Emirates Stadium a alors entonné des chants à la gloire de l'Alsacien de 66 ans. Une personne a également affiché une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Fier d'Arsène, honte aux +supporteurs+".
Un supporteur favorable à Wenger et un de ses opposants ont également été vus en train d'être séparés par des stadiers alors que le climat était électrique dans les travées du stade et en dehors.
"Nous devons remettre les choses en perspective et voir l'évolution du club sur plusieurs années", s'était défendu Wenger vendredi, estimant que certains supporteurs étaient "manipulés".
"Cela n'a pas toujours été facile. La qualité du travail qu'on a fait avec le club nous met dans une position où les attentes sont très élevées. Nous sommes frustrés quand on n'obtient pas ce qu'on veut", avait-il ajouté.
"Nous devions rembourser la construction du stade et avons eu cinq à sept ans de difficultés financières. Nous avons dû vendre nos meilleurs joueurs chaque année pour survivre. Mais nous avons réussi à nous qualifier pour la Ligue des champions à chaque fois", avait encore rappelé le Français à propos de l'installation à l'"Emirates", le stade où évolue Arsenal depuis l'été 2006 et qui avait remplacé la mythique enceinte de Highbury.
A la mi-temps contre Norwich, alors tenus en échec (0-0) et déjouant encore, les Gunners ont été sifflés à leur retour aux vestiaires.