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© AFP/OLI SCARFF
Le milieu de terrain français Paul Pogba
lors d'un match avec la Juventus contre Manchester City, en Ligue des champions le 15 septembre 2015
Une Premier League galactique: recrutés par Manchester United, Paul Pogba et Zlatan Ibrahimovic sont venus grossir le contingent de stars (Hazard, Aguëro...) ayant déjà succombé au charme économico-sportif d'un Championnat d'Angleterre qui empile les sommités mondiales à l'exception des intouchables Leo Messi et Ronaldo.
"ReUnited" clame fièrement le site de ManU depuis le retour de Pogba, racheté à la Juventus pour un montant record de 105 millions d'euros. "Pogback", donc, puisque l'international français de 23 ans fait un retour par la grande porte chez le club mancunien quatre ans après l'avoir quitté.
Quatre années passées à s'aguerrir à la Juventus Turin où il est devenu une star incontournable, aussi impressionnante sur le pré que bankable en terme d'image. Un cocktail que Manchester United espère vite gagnant, alors que le club est à la recherche de son lustre passé depuis trois ans et la retraite d'Alex Ferguson.
Pour le Championnat d'Angleterre, déjà surpuissant, l'arrivée de Pogba ne devrait que renforcer l'intérêt planétaire qu'il suscite. Tout comme celle d'Ibrahimovic.
L'ex-idole charismatique du Paris SG est l'autre proie de luxe accrochée au tableau de chasse d'une compétition jamais rassasiée quand il s'agit des plus grands talents mondiaux.
Le Suédois de 34 ans, débauché un an contre près de 12 M EUR de salaire, retrouvera, qui plus est, son mentor de l'Inter Milan José Mourinho, une personnalité aussi narcissique que lui, avec comme ultime défi de séduire un nouveau pays après la France, l'Italie et l'Espagne notamment, où il a tout gagné sur le plan domestique.
- Manchester capitale galactique -
En Angleterre, il n'évoluera pourtant pas dans le même désert sportif qu'en L1. Et la concurrence sera rude pour s'accaparer, comme il l'aime tant, le devant de la scène. Mais "Ibra" a déjà commencé à "zlataner" l'adversité en offrant aux Red Devils, d'un but de la tête en fin de match, le Community Shield face à Leicester (2-1).
Chez les Red Devils, Ibra devra aussi composer avec le monstre local Wayne Rooney . Un dinosaure certes vieillissant mais toujours moins que le Suédois. Surtout, un joueur au profil similaire, que "Mou", malgré la volonté de l'Anglais de reculer dans l'entre-jeu, a bien l'intention de replacer aux avant-postes dans la zone d'Ibra.
Pas très loin, l'exemple de Manchester City montre toutefois que des stars peuvent parfaitement cohabiter.
Le "serial buteur" argentin Kun Agüero, dans l'ombre médiatique de Messi et CR7, n'a en effet pas eu à se plaindre l'an passé de l'arrivée du Belge Kevin de Bruyne alors qu'il profitait déjà des services de l'Espagnol David Silva .
Ces trois-là ont fait des étincelles quand ils n'étaient pas blessés, emmenant les Citizens en demi-finale de Ligue des champions pour la première fois de leur histoire. Avec le renfort, notamment, du milieu offensif allemand Leroy Sané, débauché pour 50 M EUR à Schalke, et sous la houlette de Pep Guardiola, les promesses ne font que grandir.
- Diaspora belge à Chelsea -
Le talent reste également très dense à Londres.
Dans le sud-ouest, Eden Hazard est passé à côté de sa saison. Déjà protégé par Thibaut Courtois, l'un des meilleurs gardiens au monde, le Belge sera revanchard et voit débarquer son compatriote Michy Batshuayi.
Plus au nord, le Français Olivier Giroud a réussi son Euro en France en atteignant la finale et, fort d'un nouveau statut, il peut enfin éteindre les critiques sur son prétendu manque de réalisme qui l'accompagnent depuis son arrivée à Arsenal en 2012. D'autant que lui aussi profite encore de la présence à ses côtés du métronome allemand Mezut Özil.
A quelques kilomètres, chez le grand rival Tottenham, il n'y a pas le même luxe ostentatoire mais il n'est pas dit que le trio Harry Kane-Dele Alli- Hugo Lloris soit moins efficace. Les deux Anglais ont manqué leur Euro mais ils incarnent la relève nationale tandis que le gardien a enfin rejoint le cercle restreint des meilleurs spécialistes mondiaux en portant les Bleus chez eux.
Toujours à Londres, Dimitri Payet a enflammé la Premier League lors de sa première saison avec West Ham et il est désormais considéré partout comme un joueur majeur, surtout après un Euro étincelant. Un statut à asseoir, pour bonifier la 7e place des Hammers.
Le champion surprise Leicester a lui réalisé un nouvel exploit en conservant ses deux pépites Jamie Vardy et Riyad Mahrez, respectivement vice-meilleur buteur et meilleur joueur l'an passé. Dans leur sillage rien n'interdit l'éclosion d'autres nouvelles stars...