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Du conte de fées au cauchemar. Leicester, champion surprise au printemps, s'est incliné chez le promu Hull (2-1) samedi lors de la 1re journée de Premier League, une mésaventure qui n'était plus arrivée à un tenant du titre depuis 1989 et préfigure sans doute les difficultés qui l'attendent cette saison.
Depuis la claque infligée à l'époque par Manchester United à Arsenal (4-1), aucune équipe sacrée en mai n'avait en effet trouvé le moyen de s'incliner début août. C'est même la première fois que cela arrive en Premier League si on part de la refonte de l'élite en 1992.
Désemparés, les Foxes de Claudio Ranieri, déjà sonnés il y a six jours par Manchester United lors du Community Shield (2-1), ont cruellement ressenti samedi une douleur qu'ils infligeaient encore à leurs adversaires il y a quelques mois.
- Craintes pour la Ligue des champions... -
Leicester, seulement battu trois fois la saison passée, va maintenant devoir s'employer plus tôt que prévu et, surtout, avant le début de la Ligue des champions (les poules débutent mi-septembre), pour faire mentir cet adage qui dit que souvent la saison qui suit celle d'un titre inattendu est bien plus compliquée à aborder.
"J'ai prévenu mes joueurs que cette année serait plus délicate que la précédente", a d'ailleurs reconnu ensuite Ranieri. "Un nul était peut-être mérité aujourd'hui mais je leur ai dit de rester fort. L'an passé, on a montré qu'on était une très bonne équipe, il faut répéter cela".
L'équipe des Midlands n'a pourtant pas su gérer des Tigers prudents et sans repères en début de match. Hull connait effectivement un climat tendu avec la vente du club à des investisseurs chinois: des manifestations de supporteurs contre les dirigeants actuels ont ainsi eu lieu avant le coup d'envoi. Enfin, Mike Phelan n'est, en attendant mieux, qu'un coach intérimaire.
Après une poignée d'occasions manquées par Vardy, Mahrez and co., Hull, dont l'effectif est sans épaisseur, s'est enhardi et a ouvert le score juste avant la pause par un ciseau spectaculaire de Diomande (45+1).
- Vardy, l'homme invisible -
Grâce à un penalty généreux au retour des vestiaires, Mahrez a égalisé (47). Mais Leicester, dont le jeu offensif est toujours aussi emprunté, n'a pas réussi à capitaliser sur ce coup du sort favorable.
Et le pire est arrivé pour Ranieri quand Snodgrass a redonné l'avantage (57).
Les Foxes, avec un Vardy invisible devant et le capitaine Morgan fébrile derrière, n'ont rien montré du champion héroïque et historique qu'ils étaient au printemps. Autre infamie: les joueurs de Leicester sont également les premiers depuis 2012 à concéder un revers en ouverture face à un promu.
"Ils ont mieux joué", a constaté, dépité, Ranieri, qui a prolongé cette semaine jusqu'en 2020. "On a essayé de faire de notre mieux. On a fait des efforts incroyables mais individuellement, pas en équipe. On est devenu nerveux. On a fait des erreurs, qu'il va falloir analyser pour savoir d'où elles viennent".
L'histoire dira maintenant rapidement si l'improbable Hull peut être l'une des révélations de la saison et rêver d'un avenir "à la Leicester".
Un peu plus tard, Tottenham, 3e en mai, a juste évité le pire en concédant le nul (1-1) chez Everton, revigoré par l'apport de Ronald Koeman sur le banc. Longtemps menés et dépassés après un coup-franc direct de Barkley (5), les Spurs, qui ont perdu Lloris sur blessure, ont réagi grâce à Lamela (59). Cela fait quand même trois matches qu'ils n'ont pas gagné.
Avant l'entrée en lice de Manchester City contre Sunderland en début de soirée, le Southampton de Claude Puel et le promu Middlesbrough ont également été accrochés 1-1, respectivement par Watford et Stoke à domicile. Ce que n'ont pas su faire Burnley et Crystal Palace, battus 1-0 chez eux par Swansea et West Bromwich Albion.