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© AFP/FRANCK FIFE
Didier Deschamps
supervise l'entraînement des Bleus au centre de Clairefontaine, le 29 août 2016
"On va faire en sorte de changer l'histoire": le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps espère bien voir les Bleus remporter leur toute première victoire à Bari, où l'Italie n'a jamais perdu, lors du match amical jeudi entre les deux rivaux historiques.
Q: Ce match contre l'Italie doit-il permettre à certains de vos joueurs de monter en puissance avant le second au Belarus ?
R: "C'est rentré dans ma réflexion, mais il y a un match à jouer. Il y en a qui ont joué plus que d'autres à ce stade, je n'ai pas de baguette magique pour les mettre tous à 100%. Les remplacements répartiront le temps de jeu. Il faut aussi ne pas prendre de risque avec certains joueurs. Les matches de début de saison sont compliqués. Leur date a été avancée, il faut gérer au mieux."
Q: Compte tenu de sa situation en club, Blaise Matuidi a précisément besoin de temps de jeu...
R: "Ce n'est pas spécifique au fait que c'est le match de rentrée, mais ça arrive ponctuellement d'avoir des joueurs en sélection qui sortent d'une période pas très positive en club. C'est le cas pour Blaise. Mais je ne suis pas là pour faire plaisir. Dans l'optique de ce match et du suivant (au Belarus), je devrai donner du temps de jeu. Blaise est content d'être là, physiquement il n'a pas de souci, bien au contraire. Il a envie de jouer. Je ne pourrai pas satisfaire tout le monde, je dois faire en sorte d'amener une équipe en forme au Belarus, mais je ne peux pas négliger non plus l'Italie, qui est une grande nation. Il faudra être performant dès demain."
Q: Le départ à Londres de Moussa Sissoko pour finaliser son transfert peut-il l'empêcher d'être apte à jouer ce match ?
R: "Ce n'est pas l'idéal, mais lui est content et moi je suis content qu'il puisse trouver un autre club. Il va nous rejoindre au plus vite, dans la soirée. Il n'aura pas fait la séance, mais je peux l'utiliser demain quand même, compte tenu des entraînements qu'il a faits ces deux derniers jours. On fera le point. Je compte sur lui, mais la journée d'aujourd'hui n'est effectivement pas ordinaire."
Q: Vous avez fini l'Euro avec un système en 4-2-3-1. Allez-vous poursuivre avec ?
R: "C'est une question de choix... De condition physique aussi, pour répartir le temps de jeu. J'ai pas mal cogité dans ma tête, même si ce n'est pas un souci que ce soit d'un match à l'autre ou en cours de match, de passer d'un système à l'autre. Il y en a d'autres aussi que je peux utiliser. Il faut faire en sorte au maximum que les joueurs soient dans le registre (dans lequel) ils sont habitués à évoluer."
Q: Quels souvenirs gardez-vous de l'Italie ?
R: "La langue d'abord (il répond en Italien). Ma carrière comme joueur. En cinq ans j'ai gagné de nombreux titres (avec la Juventus Turin, ndlr). Et une année en tant qu'entraîneur aussi (toujours avec la Juventus), en Serie B, qui m'a permis de beaucoup voyager dans le pays et m'a donné une expérience supplémentaire."
Q: L'Italie n'a jamais perdu à Bari, et jamais une équipe française, club compris, ne s'y est imposée. Serez-vous les premiers à y parvenir ?
R: "(Il répète) Il y a eu neuf matches de l'Italie à Bari ? Huit victoires ? Ah... Mais en 1991 (défaite de Marseille en finale de la C1 contre l'Etoile Rouge de Belgrade, ndlr), je n'y étais pas. Ça, c'est leur côté "porta-fortuna" (porte-bonheur) qui les fait venir ici (rires). Mais plus ça va, plus on se rapprochera du jour où les Italiens perdront ici. On va faire en sorte de changer l'histoire."
Propos recueillis en conférence de presse