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Le footballeur du PSG Serge Aurier, qui avait déjà embarrassé son club en insultant son entraîneur et certains coéquipiers, devra être jugé en septembre après une altercation avec la police qui risque d'abîmer encore son image.
Après plus de 24 heures de garde à vue au commissariat, le parquet de Paris a décidé de convoquer l'international ivoirien au tribunal correctionnel le 26 septembre pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique, ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) d'un jour.
Le défenseur de 23 ans conteste les faits, notamment celui d'avoir donné un coup de coude au thorax d'un des policiers de la BAC (brigade anticriminalité) qui contrôlaient le véhicule où il se trouvait, à la sortie d'une boîte de nuit lundi au petit matin dans le VIIIe arrondissement de Paris, a expliqué une source judiciaire. Le joueur a porté plainte à son tour contre les policiers pour violences. Lors de sa garde à vue, il a fait constater par un médecin une blessure au front et une autre à la lèvre inférieure, avait rapporté son entourage à l'AFP lundi soir.
Selon une source proche de l'enquête, pendant le contrôle, Aurier s'est montré "véhément", "assez méprisant", jusqu'à ce qu'un policier lui demande de souffler pour contrôler son taux d'alcoolémie, puis de sortir de la voiture, un Porsche Cayenne. C'est là qu'il est soupçonné d'avoir mis un coup de coude au thorax du policier, toujours selon cette source.
D'après son entourage, le joueur raconte au contraire que les policiers se sont montrés agressifs et qu'il a dû se débattre alors qu'ils le tenaient fermement.
Face à ces versions différentes, les enquêteurs ont confronté le joueur au policier, puis les trois personnes qui accompagnaient Aurier ont été entendues. Le témoignage de ses amis va dans le sens de la version du joueur, a précisé la source proche de l'enquête.
- 20 à 25 millions d'euros -
Quel que soit le résultat au tribunal et même si la résonance médiatique risque d'être plus faible, c'est une "affaire Aurier" de plus à gérer pour le club parisien, après l'épisode de la vidéo filmée via le réseau social Periscope le 14 février.
Alors que le huitième de finale aller de la Ligue des champions face à Chelsea se profilait trois jours plus tard, le joueur y avait totalement dérapé lors d'une séance de questions avec des internautes, qualifiant Laurent Blanc de "fiotte" et tenant des propos méprisants pour d'autres coéquipiers, comme Zlatan Ibrahimovic ("une gentille bête"), Angel Di Maria ("guignol") ou le gardien Salvatore Sirigu ("il est +guez+", c'est-à-dire cramé, nul).
Malgré la tempête médiatique qu'il avait provoquée, Serge Aurier, qui avait reconnu "une grosse connerie", avait écopé de la part du PSG d'une mise à pied jusqu'au 20 mars, soit cinq semaines, une peine jugée légère.
Un licenciement de son latéral droit, titulaire dans l'équipe, aurait coûté au club une perte sèche de 20 à 25 millions d'euros, soit sa valeur.
Aurier avait finalement fait son retour le 7 avril, titularisé à la surprise générale lors du crucial quart de finale aller de C1 face à Manchester City (2-2), alors qu'il manquait de compétition. Il avait provoqué l'égalisation adverse (2-2), était sorti sous les sifflets du Parc des Princes et Blanc avait été critiqué pour avoir si vite passé l'éponge.
Avec Periscope, le joueur n'en était pas à son coup d'essai. En mars 2015, forfait pour un autre match de Ligue des champions à Chelsea, il avait diffusé sur sa page Facebook une vidéo où on le voyait hurler devant sa télévision après l'exploit de ses coéquipiers: "Ici c'est Paname, arbitre sale fils de pute!" Il avait écopé de trois matchs de suspension de la part de l'UEFA.