Happy Birthday : |
© AFP/Philippe Desmazes
Corinna Schumacher, l'épouse de l'ancien champion allemand de Formule 1, arrive le 3 janvier 2014 à l'hôpital de Grenoble
L'accident de ski qui a plongé Michael Schumacher dans le coma a été filmé par la caméra qui équipait son casque, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête, tandis que son épouse demandait aux médias de laisser travailler les médecins et de respecter la tranquillité de la famille.
Les enquêteurs avaient mis la main vendredi, cinq jours après l'accident, sur la caméra GoPro fixée sur le casque de Schumacher quand il a chuté le 29 décembre en skiant dans un secteur situé entre deux pistes balisées de Méribel (Savoie), sa tête heurtant violemment un rocher.
On ignorait jusqu'à présent si cette caméra, remise par la famille, fonctionnait au moment de la chute et si des images étaient exploitables. Ce fut donc le cas.
"C'est un document important", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête, sans vouloir en dire davantage sur ce que ces images permettent exactement d'établir des circonstances de la chute, mais qui pourraient être déterminantes pour les éventuelles suites judiciaires de l'affaire, surtout au civil.
A commencer par la vitesse à laquelle la légende allemande de la Formule 1 skiait. Selon les médecins de Grenoble, ce choc est survenu "à haute cinétique", mais selon la porte-parole de la famille, Sabine Kehm, Schumacher venait d'aider un ami et ne skiait pas vite.
© AFP/Jean-Pierre Clatot
Une horde de journalistes le 1er janvier 2014 devant l'entrée de l'hôpital de Grenoble
Une conférence de presse des enquêteurs et du parquet est prévue mercredi à 11H00 au palais de justice d'Albertville (Savoie) pour faire le point sur la procédure.
Ce week-end, un steward allemand de 35 ans a affirmé au magazine Der Spiegel qu'il avait filmé par hasard Schumacher au moment de l'accident et que celui-ci skiait alors "à une vitesse maximale de 20 km/h". Invité à prendre contact avec les gendarmes, ce témoin ne l'a pas fait à ce jour, a-t-on ajouté de même source.
"Quittez la clinique"
Les médecins ont fait savoir lundi que son état de santé demeurait stable mais critique, avant qu'une source proche du septuple champion du monde de F1 ne fasse état d'une "légère amélioration".
Mardi, s'exprimant pour la première fois, son épouse, Corinna, a imploré les médias de respecter la tranquillité des médecins et de la famille.
"Il m'importe que l'on ménage les médecins et l'hôpital afin qu'ils puissent travailler en paix (...) S'il vous plaît laissez aussi notre famille tranquille", a écrit Corinna Schumacher dans un communiqué adressé aux rédactions.
© AFP/Jean-Pierre Clatot
L'hôpital de Grenoble, le 5 janvier 2014
"Ayez confiance, s'il vous plaît, dans les déclarations des médecins et quittez la clinique", a-t-elle insisté. "S'il vous plaît, soutenez-nous dans notre combat commun pour Michael".
L'Association des journalistes allemands a appelé de son côté les médias à plus de retenue, rappelant que le code de déontologie de la presse exigeait "le respect face à la douleur des victimes et les sentiments des proches", même quand la victime est célèbre.
Lundi, le communiqué de presse du CHU de Grenoble et de la porte-parole de la famille demandait déjà de "respecter le secret médical" et de s'en tenir "aux informations données par l'équipe médicale en charge", en excluant de nouvelles communications, orales ou écrites, "dans l'immédiat".
Après avoir été plus d'une centaine la semaine dernière, seulement une douzaine de journalistes (au plus fort) attendaient encore mardi matin devant la porte par laquelle les proches de Schumacher entrent chaque jour dans l'hôpital de Grenoble.
A la mi-journée, ils n'étaient plus que quatre devant la porte. Sur le parking attribué aux médias, 11 camions de télévision restaient toutefois stationnés et une quinzaine de journalistes et techniciens assuraient des plateaux.
Mercredi à Albertville, l'assistance s'annonce beaucoup plus importante pour la conférence de presse sur l'enquête en cours. Le parquet a précisé que la salle d'audience prévue pour accueillir la presse était limitée à "70-80 places", ajoutant que plusieurs médias avaient prévu des restransmissions en direct.