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© AFP/Jean-Pierre Clatot
L'endroit où Schumacher a chuté le 31 décembre 2013 à Méribel
La justice française doit livrer ce mercredi les premiers éléments de l'enquête ouverte après le grave accident de ski dont a été victime Michael Schumacher , hospitalisé pour traumatise crânien depuis le 29 décembre dans un état critique à Grenoble.
Le procureur et les enquêteurs ont prévu de tenir à 10H00 GMT une conférence de presse au palais de justice d'Albertville, la première depuis l'hospitalisation du pilote allemand, qui devrait attirer une foule de journalistes.
S'il est établi que le septuple champion du monde de F1 a violemment heurté un rocher de la tête alors qu'il skiait dans un secteur situé entre deux pistes balisées de Méribel, une station des alpes françaises, de nombreuses autres questions restent en suspens sur les circonstances et les causes de l'accident.
© AFP/Philippe Desmazes
Corrina Schumacher le 3 janvier 2014 à son arrivée au CHU de Grenoble
Depuis vendredi, la justice dispose d'un élément très important, remis par sa famille: la caméra GoPro, qui était fixée sur son casque au moment du drame et qui a filmé sa chute.
Une source proche de l'enquête a indiqué mardi à l'AFP que cette caméra fonctionnait bien et que les images étaient exploitables.
"C'est un document important", a ajouté cette même source, refusant toutefois de préciser le contenu des images qui pourraient être déterminantes pour d'éventuelles suites judiciaires de l'affaire.
Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer la vitesse à laquelle skiait l'ancien pilote allemand.
Selon ses médecins, le choc qu'il a reçu sur la tête, après que son casque de protection se soit brisé, est survenu "à haute cinétique", c'est-à-dire à vitesse élevée. Mais selon la porte-parole du pilote, Sabine Kehm, Schumacher venait d'aider un ami et ne skiait pas vite.
Cette version a été appuyée par un steward allemand de 35 ans qui a affirmé au magazine allemand Der Spiegel qu'il avait filmé par hasard Schumacher au moment de l'accident et que celui-ci skiait alors "à une vitesse maximale de 20 km/h". Invité à prendre contact avec les gendarmes, ce témoin ne l'avait toutefois toujours pas fait mardi, selon la même source.
L'appel de Corinna Schumacher
Les interrogations persistent aussi sur l'état de santé réel de Michael Schumacher , victime d'un grave traumatisme crânien lors de sa chute et maintenu depuis dix jours dans un coma artificiel.
© AFP/Philippe Desmazes
Les docteurs Jean-Francois Payen Stephan Chabardes et Emmanuel Gay et la directrice du CHU Jacqueline Hubert 2013 lors d'une conférence de presse le 31 décembre à Grenoble
Lundi, les médecins de l'hôpital de Grenoble ont fait état d'un état stable mais toujours critique, avant qu'une source proche du septuple champion du monde de F1 n'évoque elle une "légère amélioration".
S'exprimant pour la première fois depuis l'accident, l'épouse du champion Corinna Schumacher a lancé mardi un appel aux journalistes qui, la semaine dernière, avaient afflué en masse à Grenoble.
"Il m'importe que l'on ménage les médecins et l'hôpital afin qu'ils puissent travailler en paix (...) S'il vous plaît laissez aussi notre famille tranquille", a écrit Corinna Schumacher dans un communiqué adressé aux rédactions. "Ayez confiance, s'il vous plaît, dans les déclarations des médecins et quittez la clinique", a-t-elle insisté.
Dans un communiqué, l'Association des journalistes allemands (DJV) a, elle aussi, appelé mardi au "respect face à la douleur des victimes et les sentiments des proches".
Lundi, l'hôpital de Grenoble et Sabine Kehm, avaient déjà demandé aux journalistes de "respecter le secret médical" et de s'en tenir "aux informations données par l'équipe médicale en charge", en excluant de nouvelles communications, orales ou écrites, "dans l'immédiat".