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© AFP/Jean-Pierre Clatot
Le Français Bryan Bouffier
au volant de sa Ford Fiesta RS lors de la 5e spéciale de la première journée du Rallye Monte-Carlo le 16 janvier 2014
Le Français Bryan Bouffier (Ford Fiesta RS) pointait en tête du 82e Rallye Monte-Carlo, 1re manche du Championnat du Monde des Rallyes (WRC), jeudi soir après les six épreuves spéciales d'une première journée très arrosée.
"On a retrouvé un vrai Monte-Carlo, avec de la pluie, de la neige, de la boue. C'est d'autant plus gratifiant de terminer la journée à cette place-là, avec une voiture privée, contre des équipes d'usine", a dit Bouffier dès son retour au parc d'assistance de Gap.
Très expérimenté, notamment comme pilote d'essai, Bouffier n'est pas un inconnu. Il a déjà remporté le Monte-Carlo en 2011, mais c'était dans le cadre du Challenge intercontinental des rallyes (IRC), moins coté que le WRC. C'était aussi grâce à un choix de pneus judicieux, dans une spéciale enneigée de sa Drôme natale.
Le calme Bryan a refait le coup jeudi matin, dans l'ES3, grâce à deux pneus neige Michelin Alpin qu'il avait embarqués dans le coffre de sa Fiesta de location, préparée par l'écurie M-Sport, et qui l'ont bien aidé dans la descente enneigée du col de Perty.
"Il faut rester très lucide"
"En fait, j'avais pris ces pneus neige en prévision de la pluie qui était annoncée, parce qu'ils évacuent bien l'eau", a avoué Bouffier à la pause de midi, calme et souriant sous son bonnet foncé.
Il était toujours aussi serein jeudi soir, après avoir bien résisté lors de la deuxième boucle du jour. Et il ne s'emballait pas, le gentil Bryan, à neuf spéciales de l'arrivée samedi en Principauté:
"Il ne faut pas revoir les ambitions à la hausse. Il faut rester très lucide par rapport à la météo, et très concentré virage après virage. Il va aussi falloir gérer notre quota de pneus, car on en a déjà beaucoup utilisés aujourd'hui".
Ogier se trompe puis remonte
© AFP/Jean-Pierre Clatot
Le Français Sébastien Ogier au volant de sa Volkswagen Polo-R dans la 5e spéciale de la 1re journée du rallye Monte-Carlo entre Rosans et La Charce le 16 janvier 2014
Sébastien Ogier (Volkswagen Polo-R), à la fois champion du monde en titre et régional de l'étape puisque natif de Gap, a été retardé jeudi matin par un mauvais choix de pneus. Il est ensuite remonté en trois spéciales, jeudi après-midi, de la 9e à la 4e place du classement général, à 47 secondes de Bouffier.
"On peut s'estimer chanceux d'être encore là ce soir", a résumé Ogier. Il a ouvert la route, sur ses terres, avec le numéro 1 sur les portières de sa Polo-R, et a perdu beaucoup de temps à la fin de l'ES3, dans la descente du col de Perty, car il n'avait pas de pneus neige dans le coffre, contrairement à Bouffier.
"J'aurais dû faire un choix de pneus un peu moins osé", a-t-il reconnu à midi. Puis il a choisi les bons pneus pour la boucle de l'après-midi et a terminé par deux temps scratch (ES5 et ES6), devant des centaines de fans trempés par la pluie.
Bouffier devant Meeke et Kubica
Au terme de cette première journée à surprises, Ogier était encore devancé par le Britannique Kris Meeke (Citroën DS3), 2e, et le Polonais Robert Kubica (Ford Fiesta RS), 3e. L'ex-pilote de F1 a été l'autre héros du jour, car il a signé les deux premiers temps scratch du jour, dans l'ES1 et l'ES2, au volant d'une Ford Fiesta RS qu'il découvre cette semaine.
"Ca restera comme un grand moment de ma carrière, ce premier temps scratch au Monte-Carlo", a dit Kubica, qui "aurait signé" pour cette troisième place aussi provisoire que méritée. "Il m'a surpris, surtout quand il est resté calme et a réussi à ne pas sortir de la route, dans l'ES3, alors qu'il n'avait pas les bons pneus", a dit Christian Loriaux, directeur technique de M-Sport, l'écurie du Polonais.
A la loterie du Monte-Carlo, les deux perdants ont été les pilotes Hyundai, à commencer par le Belge Thierry Neuville : abandon sur sortie de route dès la première spéciale, au 10e des 25 kilomètres. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il a été rejoint sur la liste des abandons, en début d'après-midi, par son coéquipier Dani Sordo (panne électrique). L'Espagnol était 3e après l'ES4, de quoi consoler un peu la marque coréenne.